«Leadership féminin pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la COVID-19», était ce lundi 8 mars 2021, le thème d’une conférence débat à la Bourse du travail. Organisée par le Réseau des femmes en éducation et culture, en collaboration avec le Syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), cette conférence s’inscrivait dans le cadre de la célébration du 8 Mars, consacré journée internationale de la femme.
L’ouverture de cette conférence débat était présidée par Yacouba KATILE, secrétaire général de l’UNTM ; en présence de Moustapha GUITTEYE, secrétaire général du SNEC ; et de Mme BAGAYOKO Diara TRAORE, présidente du Réseau de le Réseau des femmes en éducation et culture.
Dans son mot de bienvenue, Yacouba KATILE a tenu à rendre hommage à la femme pour les nombreux combats qu’elle mène pour le bien-être de la famille, voire de la société en général, elle qui éduque les enfants et fait le suivi à l’école. De son côté, Moustapha GUITTEYE a indiqué que la Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car, dit-il, tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, on aura besoin de célébrer le 8 Mars.
Dans son intervention, la présidente du Réseau du Réseau des femmes en éducation et culture, Mme BAGAYOKO Diara TRAORE, a souligné que cette cérémonie est d’une importance capitale, car il s’agit de la célébration des festivités de la journée internationale des femmes. Cette journée, a-t-elle rappelé, tire son origine des luttes ouvrières et de nombreuses manifestations des femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre hommes et femmes qui agiteront l’Europe et le monde occidental au début du XXe siècle. C’est le 28 février 1909 qu’est célébré pour la première fois le “National Woman’s Day” à l’initiative du Parti socialiste d’Amérique et de l’activiste et militante Theresa Malkiel. Elle consacra sa vie à la défense des droits des femmes et œuvra pour améliorer les conditions de travail des ouvrières dans les usines.
Cette journée a été aussi proposée en 1910 lors de la conférence internationale des femmes socialistes par Clara Zetkin et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire et ce n’est qu’à partir de 1912 avec la grève des ouvrières de Saint Petersburg que la tradition du 8 Mars se met en place.
Après 1945, la journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
La date réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la « journée internationale» des femmes est reconnue officiellement par les Nations unies en 1977 puis par la France en 1982. C’est une journée de manifestation à travers le monde pour faire le bilan de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire. «Ce n’est pas une journée de pagne ou de balafon, mais plus tôt une journée de prise de conscience pour un développement meilleur dans une bonne société», a-t-elle dit.
Cette journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’actualité, avec le thème de cette année « Leadership féminin: Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». En choisissant ce thème, les femmes du réseau, selon Mme BAGAYOKO, entendent se battre pour obtenir une participation pleine et effective des femmes à la prise de décision dans la sphère publique, l’autonomisation des femmes et/ou à l’égalité des sexes.
Abdoulaye OUATTARA
Source : Afrikinfos-Mali