Voie d’accès reliant la zone industrielle au reste de la Commune II du District de Bamako jusqu’au troisième Pont de la ville, la route de Sotuba s’est peu à peu dégradée devenant pour les usagers un véritable calvaire au quotidien.
Poussière, eaux usées, dalles des caniveaux cassés, d’énormes nids de poule par endroit, voilà ce qui reste actuellement de la route de Sotuba. C’est une voie qui ne répond plus aux normes d’une route bitumée. Pour les usagers, c’est un véritable cauchemar à vivre à longueur de journée et qui provoque régulièrement des accident de circulation.
Le calvaire commence au niveau de la direction générale de la SONATAM en passant par Malilait jusqu’à la liaison avec le troisième Pont. Pour les riverains, les choses se sont empirées à cause de la circulation alternée qui fait de cette voie un acte très prisé tous les soirs des jours ouvrables.
Mayini Traoré est restauratrice. Son restaurant se trouve sur le long de la route. Pour elle, la dégradation de la voie est la pire chose qui puisse arriver aux promoteurs de restaurants de la zone. « Hé (calme) ! C’est un désastre. Regardez vous-même. La poussière nous empêche même de voir clairement. Quel client, quel que soit son niveau de fidélité, va traverser cette route pour venir consommer ici ? Même les clients qui sont dans les environs ont de la peine de venir manger »,témoigne-t-elle.
Pour les motocyclistes, il faut tout simplement se préparer à affronter la poussière. « Cela fait des années maintenant que cette route est comme ça. Peut-être que ça s’est empiré cette année, mais rien ne m’est nouveau par ici », souligne Moussa Tangara, un motocycliste qui pratique ladite route six fois par semaine.
Les explications des autorités !
Interrogé sur la question lors de notre interview du mois d’août 2020, le directeur national des Routes, Mamadou Naman Kéita, en explique les raisons : « Toutes les routes dégradées aujourd’hui que vous voyez sont des routes qui ont dépassé leurs durées de vie. La durée de la route de Sotuba est dépassé depuis 2010. Sinon toutes les routes qui ne sont pas encore expirées sont praticables et en bonne état »,nous a-t-il confié il y a plus d’un mois. Cela suffira-t-il pour se justifier ou convaincre les usagers ? Difficile de répondre par l’affirmative.
Amadou Kodio
Source : Ziré