Situé au Sud-Est de la commune I du district de Bamako, Nafadji est un quartier périphérique de Bamako. Considérée comme une zone toujours en développement, cette partie de la commune se trouve actuellement confrontée à un manque notoire d’infrastructures routières. En hivernage comme en saison sèche, la route dudit quartier, seule voie d’accès au centre-ville, reste impraticable, et les populations vivent un véritable calvaire au quotidien pour vaquer à leurs occupations.
Face à cette situation très difficile, les populations ne cessent d’exprimer leur ras-le-bol. Longue d’à peu près deux kilomètres, cette voie, hautement utilisée jour et nuit par les habitants du quartier et d’autres usagers, connaît trois problèmes majeurs : d’abord de son état délabré qui le rend inutilisable par endroits et par moments ; ensuite, la poussière pendant la saison sèche et les eaux stagnantes pendant la saison pluvieuse qui la rendent toujours quasiment impraticable ; enfin, le manque d’électricité sur cet axe très fréquenté qui favorise l’insécurité. A la tombée de la nuit, la circulation devient difficile avec également des risques permanents d’accidents.
« C’est vraiment un problème sérieux ici à Nafadji. Certes, nous sommes un nouveau quartier, mais il faut aussi reconnaître que nous sommes un très grand quartier de la Commune I qui a besoin d’une connexion avec le reste de la capitale. A longueur de journée, les gens quittent les autres quartiers de Bamako pour Nafadji, pour, entre autres, venir visiter leurs chantiers ou autres investissements en cours. Aussi, des habitants le quittent-ils le matin pour aller travailler au centre-ville et ne reviennent que dans la nuit. Ainsi, ils sont obligés de faire tout le trajet dans obscurité. C’est pour toutes ces raisons que les autorités devraient penser à son bitumage », a témoigné Adama Diarra, un jeune du quartier.
Mme Sissoko Ami Diarra est une commerçante dans le quartier. Tout comme Adama Diarra, elle pense que l’épanouissement des femmes est lié à une bonne route. « Nous les femmes, nous n’avons pas les mêmes moyens que les hommes. C’est pourquoi chaque matin pour sortir, nous sommes obligées d’emprunter les Sotrama. Et même pour être à bonne destination, il faut souvent marcher une longue distance. Je pense que cette situation décourage beaucoup de femmes par rapport à leurs activités. Franchement, le bitumage de cette route va soulager l’ensemble des populations de Nafadji », a-t-elle ajouté.
En plus de ce problème d’infrastructures routières, le quartier de Nafadji est incessamment confronté à des pénuries d’eau pendant la saison sèche. Autant la route reste une priorité, autant le problème d’eau reste également l’une des préoccupations majeures pour les habitants du quartier qui continuent difficilement de vaguer à leurs préoccupations quotidiennes tout en prenant leur mal en patience.
Amadou Basso
Source: Ziré-Hebdo