Depuis quelques jours, la visibilité est réduite par la brume de poussières en suspension à Bamako. Le phénomène intervient habituellement pendant la saison froide. Mais cette année, ce brouillard persiste alors qu’on constate une diminution de la vague de froid dans le pays.
Les usagers de la circulation notamment les motocyclistes sont les plus impactés par cette brume de poussière dans la ville de Bamako. Alors que d’aucuns trouvent des astuces pour se protéger, d’autres appellent à trouver une solution au problème.
« C’est la période, il y a trop de poussière » se lamente cette dame Et cette autre femme de renchérir « Bamako est saturée, il faut avoir une solution à cette poussière-là ». Pour montrer la gravité du phénomène, un usager explique « une fois arrivée ce matin au travail j’ai été obligé de me laver la figure pour me sentir à l’aise ».
Effet du changement climatique
Le service météorologique explique ces brouillards par les effets des changements climatiques aggravés par les comportements de la population. Il prévient que le phénomène peut perdurer encore.
« La situation va persister surtout dans les 72 heures à venir, les activités humaines aussi favorisent cette situation », explique Ismaël Koumaré prévisionniste à Mali-météo. Il explique que cette situation est causée par « les activités humaines favorisent ce brouillard qui réduit la visibilité. Le peu d’humidité la nuit bloque cette fumée qui, mélangé à la poussière réduit la visibilité au réveil ».
Dr Ibrahim Traoré, médecin rappelle que cette poussière en suspension peut provoquer des maladies. Il invite la population à adopter des mesures individuelles et collectives pour se protéger.
« On invite les populations à porter des barrières individuelles telles que les cache-nez. Il faut les utiliser régulièrement. Il faut aussi protéger les nourrissons et les personnes âgées, et laver très souvent les surfaces, mais aussi porter des tenues propres et se laver régulièrement. », Recommande-t-il.
Notons que ce brouillard accompagné de poussière est constaté dans les villes de Kayes, Sikasso et Mopti.