Le lièvre levé par le député Bafotigui Diallo continue d’alimenter la chronique dans l’hémicycle de Bagadadji où le sujet est encore sur toutes les lèvres et ravit la vedette à tous les autres. Et pour cause, le député a visiblement touché la corde sensible en insistant sur la gestion financière à un moment où députés et travailleurs tirent le diable par la queue. L’honorable Diallo n’a visiblement pas autant tapé dans le mil en entretenant la polémique autour de la fin du mandat d’Issaka Sidibé en sa qualité de détenteur du perchoir législatif. Le député élu en Commune VI ignore visiblement que le mandat du numéro 1 de l’hémicycle court logiquement au-delà du 31 décembre tout au moins parce que l’installation de l’intéressé dans ses fonctions est postérieure à la proclamation de l’arrêt consacrant le début de la législature. Or mettre un terme à son mandat à l’échéance mentionnée dans la correspondance de Bafotigui revient à mettre un terme à son mandat tout-court, qui ne saurait épargner celui de la législature dans son ensemble. Comment du reste jeter le bébé en conservant l’eau du bain ? C’est là quadrature du cercle à laquelle le député frondeur ne trouve pas la solution, malgré l’argument selon lequel la Cour constitutionnelle ne s’est pas prononcée sur la présidence de l’institution parlementaire en donnant son avis favorable à sa prorogation.
L’EID 2018 pourrait être dominée par les pratiques esclavagistes au Mali
Faute d’avoir gain de cause par des mesures énergiques des hautes autorités, les organismes de lutte contre l’esclavage vont explorer les voies de l’arbitrage populaire direct. Selon nos sources, en effet, les pratiques esclavagistes qui ont pignon sur rue en milieu Soninké seront imparables portées sur la tribune de l’Espace d’Interpellation Démocratique en vue de prendre les communautés nationale et internationale à témoin sur les affres que vivent au quotidien les minorités assimilées à des captifs par descendance. Il nous revient, de même source, que la question a été retenue en tout premier rôle grâce à l’implication d’organisations anti-esclavagistes comme TEMEDT et Gambana dont le ratissage dans les milieux féodaux les plus conservateurs attire aux minorités dominées des traitements humiliants et infra-humains en tous genres en représailles contre une fronde autonomiste. L’opinion aura sans doute droit aux témoignages les plus terrifiants sur la persistance de certaines méthodes moyenâgeux et, pour une fois au moins, le foncier ne ravira pas la vedette à l’EID.
Les mutations aux Affaires étrangères contrariés par la crise trésorière
Ils sont une vague importante de travailleurs des Affaires Étrangères concernés par le déploiement opéré au lendemain de la présidentielle et au nombre desquels de nombreux agents affectés au poste de conseiller diplomatique. Ils attendent encore impatiemment de rejoindre leurs nouveaux points de chute mais le bout du tunnel ne semble pas encore visible. Et pour cause, de sources dignes de foi, une correspondance confidentielle adressée par qui de droit au ministre des Finances lui rappelle en effet que la situation trésorière du pays ne permet plus de supporter financièrement lesdits mouvements. Autrement dit, l’importance des affectations opérées est disproportionnée à la capacité financière du pays. Un écheveau difficile à démêler alors que le déploiement implique le déplacement de familles entières dont des enfants sont tenus de suivre le régime scolaire et académique du pays d’accueil. Quoi qu’il en soit, de la gestion qui sera faite des arguments financiers opposés au redéploiement massif du personnel des Affaires Étrangers va dépendre certainement l’attitude de son syndicat jusqu’ici en marge de la grogne caractéristique du corps social malien dans son ensemble.
La Rédaction
Source: Le Témoin