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Avortements à répétition : Les causes sont nombreuses

Devant trois avortements consécutifs, il faut s’inquiéter. Ce n’est pas le chef du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital du Point G, Pr Augustin Tiounkani Théra, qui dira le contraire. Selon lui, il y a forcément une raison à ces avortements à répétition qui doit être recherchée et un traitement doit être administré avant d’envisager une autre grossesse. Il est important d’indiquer qu’un avortement est une perte du produit de conception ou de l’embryon avant le terme de viabilité. D’après le gynécologue, ce terme est fixé à 6 mois ou 26 semaines d’aménorrhées. «Toute perte involontaire du produit de conception avant six mois est considérée comme un avortement», souligne le toubib. Le gynécologue obstétricien de l’hôpital du Point G révèle que le nombre des avortements a augmenté depuis une dizaine d’années.

 

Le praticien hospitalier incrimine les phénomènes environnementaux dans la survenue des avortements. L’âge de procréation a augmenté (avant les femmes faisaient très tôt des enfants) et nos habitudes alimentaires ont changé. Les avortements peuvent être élevés chez les femmes après 40 ans parce que l’œuf n’est pas de bonne qualité. Aussi au deuxième trimestre, les avortements peuvent survenir à 4, 5 ou 6 mois. Il s’agira d’un problème à l’intérieur de l’utérus.
Le gynécologue n’écarte pas aussi le fait que ces avortements peuvent être liés à une maladie de la mère ou du père. Il précisera que lorsqu’il y a un nombre important d’avortements, surtout au premier trimestre, c’est le père qui est très souvent mis en cause. Le sperme n’étant pas de qualité va donner un œuf qui n’est pas de qualité au moment de l’ovulation.

Selon le Pr Théra, les causes d’avortement sont classées en trois catégories. La première regroupe les avortements chromosomiques qui interviennent au premier trimestre de la grossesse. Selon le gynécologue, ces avortements sont liés à une malformation congénitale de l’embryon au moment de la formation. Il précise que cela peut être dû à la qualité du sperme ou de l’ovule ou à des causes environnementales.

La deuxième est organique. Ces problèmes se situent au niveau du col de l’utérus. Le professeur explique que le col peut s’ouvrir avant que la grossesse n’avance. Ce phénomène est fréquent chez les femmes qui ont des antécédents de fausses couches ou d’accouchements compliqués. Donc si le col s’ouvre au deuxième trimestre, c’est comme un sac qui est mal fermé et l’embryon va tomber. Il souligne aussi les malformations au niveau de l’utérus qui ne permettent pas à l’enfant de séjourner à l’intérieur. Ce sont souvent des fibromes qui occupent toute la place et l’embryon ne pouvant pas se développer va être expulsé.

La troisième cause concerne certaines maladies de la mère qui peuvent provoquer l’interruption de la grossesse. à cause de ces maladies, l’enfant n’est pas expulsé mais il meurt à l’intérieur de l’utérus. Le constat peut être fait par une échographie. Dans ce cas de figure, un traitement sera donné pour permettre l’expulsion de l’enfant.
à l’origine de ces avortements, il y a des facteurs de risque. Le premier, c’est l’âge parce qu’à partir de 40 ans, le nombre d’avortement augmente et les ovules de bonne qualité disparaissent. La femme qui a déjà fait un avortement, surtout clandestin et parfois compliqué, est à risque d’en faire encore. Le taux d’avortements est très élevé chez les femmes qui ne désirent pas la grossesse. C’est fréquent aussi chez les femmes qui subissent un surmenage physique ou intellectuel.
Comme complications, le praticien indique que le risque immédiat est l’hémorragie importante qui peut menacer la vie de la femme. La seconde complication concerne les infections qui peuvent s’installer chez la femme souvent 48 heures ou une semaine après l’avortement. Car, précise le toubib, le saignement est propice au développement des microbes. Les infections peuvent non seulement affecter l’utérus mais aussi monter dans les trompes et les boucher. Ce qui pourrait causer la stérilité chez la femme. Le gynécologue estime que la prévention des avortements passe par une bonne politique de santé. La planification familiale est essentielle dans la prévention des avortements. Il est aussi conseillé de faire des enfants le plus tôt possible.
Après un avortement, il faut consulter un médecin en vue d’un traitement adéquat et faire une échographie pour voir si tous les embryons sont sortis.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR

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