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Avec le temps : ATT a gagné son procès

Dans l’ivresse de son accession à la magistrature suprême, le président de la République IBK s’est laissé emmener dans une voie d’intimidation. Au lieu de commencer par poursuivre les criminels déjà sous mandat d’arrêt national et international, il s’est précipité à vouloir régler le sort de l’ancien Président de la République, le général Amadou Toumani Touré dont il fut le président de l’Assemblée Nationale après l’avoir soutenu au second tour de la présidentielle de 2002.

amadou toumani toure att ancien president mali

La facétie est à son comble et le Mali d’IBK arrange dans ses placards, des décisions et des événements insolites. Les putschistes et leurs alliés ont encore un goût d’inachevé. ATT doit être jugé pour avoir laissé les combattants du MNLA pénétrer sur le sol malien. Qu’en est-il donc du pouvoir en place, qui au lieu de les bouter du Mali, les a aussi accueillis de la façon la plus officielle et exceptionnelle ? Négociations, Intégration, réconciliation et autres faveurs financières, l’homme de poigne s’est révélé un agneau dont les discours sont dignes d’une poésie romantique. ATT est passé par toutes ces ruses sans que ces groupes armés n’aient abdiqué.

 

Quatre ans après la démission du soldat de la Démocratie (n’en déplaise à ceux qui ne partagent pas cela) de la scène politique, les Maliens ont compris beaucoup de choses.

 

Ils sont nombreux à avoir servi le finisseur idéal de la révolution qui a donné naissance à la Démocratie malienne. Si en 2006 IBK avait refusé  l’accord d’Alger sous prétexte que le peuple, selon lui, n’avait pas été consulté, l’année dernière, il a fait de même car tous les principes qu’il a voulu défendre risquent, dans l’avenir, de disparaitre.

 

Sous ATT, les ministres ont pu aller rencontrer ces bandits armés, tous les services déconcentrés fonctionnaient au nord. Mais depuis bientôt trois ans, les officiels maliens  prouvent que la souveraineté nationale est chimérique.

 

Les groupes armés signent des accords à Bamako et organisent des forums à Kidal, ils disent avoir reconnu l’intégrité territoriale du Mali mais célèbrent leur 6è anniversaire d’indépendance sous le regard de leurs admirateurs et de leurs détracteurs maliens.

 

Le Mali est trahi, ce n’est pas ATT qui le fait aujourd’hui, un homme dont la réussite se constate partout à Bamako et à l’intérieur du pays. Ceux qui n’ont pas encore le pouvoir ne possèdent pas ses réalités, ATT et ses méthodes étaient mieux que celles d’IBK qui pilotent la nuit sans boussole et sans se servir du passé. Le constat aujourd’hui est que le Mali n’est qu’une fédération, voire un pays qui tend vers la dislocation. Les assurances de la majorité présidentielle, données par l’honorable Moussa Timbiné,  sont soumises à l’épreuve du temps.

 

Ce qui est salutaire, c’est l’organisation de cette rencontre au CICB ce mois-ci, avec comme têtes de proue le Président du P S Yeleen Kura Amadou Koita et le Président des jeunes du RPM, non moins Président du groupe parlementaire RPM, Moussa Timbiné. Des jeunes qui semblent avoir compris l’envergure de plaie nationale et la nécessité de mettre côte à côte et face les maliens qui ont adoré Modibo Keita, ceux qui se reconnaissent en Moussa Traoré, les admirateurs et héritiers de Alpha Oumar Konaré, les défenseurs et les serviteurs d’Amadou Toumani Touré et enfin les combattants de route d’Ibrahim Boubacar  Keita. ATT l’avait une fois essayé et il faut qu’IBK le réussisse.

 

Le jugement d’ATT, dont le dossier s’est révélé stérile à la haute cour de justice, sera une mauvaise planche sur laquelle le régime actuel ne doit pas monter car ses dignitaires ont activement participé à la gestion d’un pays rongé par toutes sortes de maux. Le temps aura donc déjà tranché en faveur d’ATT vu que la situation du pays est pire que sous son ère d’où le malaise de ceux qui croient l’avoir vaincu. ATT est l’incarnation d’une prophétie sur les plans et les moyens anti-terroristes. La coopération sous-régionale dont parlent aujourd’hui les Etats de l’Afrique de l’Ouest, était son projet auquel les dirigeants sahéliens n’avaient pas cru.

 

                     Ammi Baba  Cissé   A.B.C

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