La ville de Kidal  a failli, pour la première fois, tomber sous le contrôle de la Plateforme le lundi dernier.  Cela, après plus d’un an d’occupation (21 mai 2014). Cette offensive de la Plateforme des mouvements d’autodéfense a suscité de véritables frustrations dans les rangs de la CMA. Laquelle a fait le rappel de ses renforts qui ont tous convergé vers Kidal.

Les combats qui ont éclaté, le lundi 17 août,  pour le contrôle d’Anéfis ont été très acharnés entre les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Outre le succès militaire qu’elle a réalisé en  délogeant la CMA de la zone stratégique d’Anefis, la Plateforme a pourchassé son adversaire jusqu’aux portes de Kidal, soit à une cinquantaine de kilomètres de la capitale de l’Adrar des Iforas. C’est la première fois  que la Plateforme, à travers l’une de ses composantes, le GATIA, arrive si  près du fief des rebelles kidalois.

Ce rapprochement avec Kidal semble avoir poussé la communauté internationale à décréter rapidement une zone tampon pour stopper le GATIA dans son élan et empêcher toute remontée vers  Kidal. Selon une source sécuritaire, la localité serait passée lundi sous le joug de la Plateforme si la zone temporaire n’avait pas été imposée.

Pour parer à toute éventualité, la Coordination des mouvements de l’Azawad en débandade et  dont les éléments se sont repliés sur Kidal  a renforcé  son dispositif de sécurité et fait le rappel de ses renforts.

Lesquels ont afflué de certaines localités sans enjeu majeur pour  porter  une assistance à ceux de Kidal.

                             Abdoulaye DIARRA

Bilan des pertes de la Plateforme

2 combattants tués, plusieurs blessés, et des véhicules détruits

En plus du lourd bilan infligé  à la CMA (22 tués, 22 blessés et de nombreux dégâts matériels),  la Plateforme  a aussi enregistré des pertes en vie humaine même si du côté de cette organisation, on a préféré se prononcer  que sur les cas de blessés. Selon des sources concordantes,  deux combattants du GATIA ont été tués au cours des combats, plusieurs blessés dont certains grièvement et de nombreux dégâts matériels (véhicules détruits).                                Abdoulaye DIARRA

Source: L’Indépendant