Dans une lutte sans relâche contre le terroriste, que les autorités de la transition malienne annoncent les grandes réformes. C’est dans un tel contexte que le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a reçu, le 11 octobre dernier, un avant-projet de nouvelle Constitution dont il n’a pas manqué de rappeler l’objectif, à savoir « repartir sur de nouvelles bases » avec « l’espoir commun d’une démocratie rénovée et d’un Etat mieux organisé ».
Mais en attendant que le peuple malien soit convié à se prononcer par référendum (prévu pour mars 2023) sur ce texte qui devra auparavant passer en Conseil des ministres avant d’être soumis au Conseil national de Transition, on peut dire que le Mali est aujourd’hui à une étape charnière de son histoire, avec cet avant-projet de nouvelle loi fondamentale aussi porteuse d’espoirs que de changements novateurs.
Des changements censés consolider les fondements démocratiques du pays et l’orthodoxie dans la gouvernance au plus haut sommet de l’Etat. L’occasion est d’autant plus belle que cette proposition de nouveau texte, intervient en pleine transition politique qui, au-delà des vicissitudes de la période d’exception, est l’un des rares moments opportuns à l’adoption de textes véritablement révolutionnaires pour un changement de paradigme sous nos tropiques. Mais le tout n’est pas d’avoir de beaux textes. Du reste, c’est ce qui manque souvent le moins dans nos républiques où les Constitutions sont garnies de clauses et autres articles pertinents qui se veulent autant de balises pour la bonne gouvernance.
Cet avant-projet de la nouvelle Constitution fait jaser et enfle la toile. Car chacun essaye tant bien que mal de donner son avis sur certaines questions de ce projet. Mais dans le fond, les débatteurs ont tous ou presque du mal à faire des propositions concrètes sur ce qui les divisent.
Source: Le Point