« Nous préférons ne pas signer d’accord que de signer un accord qui sera au détriment de nos propres intérêts », a assuré, mardi, le président de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo, en prélude à la réouverture, la semaine prochaine, à Dakar (Sénégal) des négociations sur les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les pays membres de la zone.
“Les Accords de partenariat économique doivent être avant tout un instrument de développement ou ils ne le seront pas”, a déclaré M. Ouédraogo au cours de son premier déjeuner avec la presse burkinabè, deux ans après son arrivée à la tête de la Commission de la CEDEAO.
Pour l’ex Premier ministre burkinabè, si “les négociations ont traîné dix ans”, c’est pour répondre au “souci que les APE doivent apporter un plus à nos populations et non les dépouiller de ce qu’elles ont”.
Décriés par de nombreuses voix en Afrique et en Occident, les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les pays Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) portent essentiellement sur une large ouverture des marchés de ces pays au profit de l’Europe contre la suppression immédiate des droits de douane en leur faveur et le financement de certains secteurs tels que l’agriculture, les infrastructures et l’industrie.
“D’importantes questions tels le financement des APE, les coûts d’ajustement, les compensations, les règles d’origine et un certain nombre de clauses” seront à l’ordre du jour à Dakar la semaine prochaine, a dit Kadré Désiré Ouédraogo, ajoutant que “nous espérons pouvoir arriver à un accord”.