Des militaires américains et plusieurs soldats nigériens appartenant au bataillon Sécurité et Renseignement (BSR), ont subi un revers de la part d’un groupe d’assaillants qui avait perpétré, 24 h plutôt, le mercredi, 4 octobre dernier, une attaque contre Tongo Tongo, un village nigérien voisin de la localité de Ménaka située en territoire malien. Des soupçons sont portés aux éléments du chef terroriste, Abou Walid Al-Sahraoui, qui a fait allégeance à l’Etat islamique. Sa Katiba serait la plus influente dans cette zone du nord-Mali.
Présents sur le sol nigérien où ils assurent la formation du BSR, des commandos américains et les éléments de ce bataillon, ont pris la décision de mener une mission de riposte contre les assaillants qui ont, entre temps, fui en direction du Mali. C’est en prenant en chasse ces terroristes présumés, que les militaires nigériens et leurs encadreurs américains sont tombés (à leur tour) dans une embuscade tendue par les assaillants. Les premières informations (non officielles) on fait état d’un véritable massacre parmi les militaires américains et nigériens dont plusieurs ont été tués sur le coup. Plusieurs éléments nigériens et américains seraient également portés disparus et une bonne partie de leurs véhicules, calcinés par l’ennemi.
Le commandement américain pour l’Afrique (Africom) qui vient de réagir sur le sujet, a confirmé la mort de trois soldats américains.
Aussitôt après l’incident, des opérations militaires d’une grande envergure (terre et air) appuyés par d’importants moyens aériens dont des Mirages français, ont été déclenchées et mènent actuellement des ratissages dans toute la bande. Cette attaque est l’un des plus durs subi par le Niger. Qui, au sein du G5 Sahel, a la réputation d’être un élément stratégique du dispositif de lutte contre le terrorisme dans la bande Sahélienne. D’autre part, cette attaque vient également attester de la présence des américains dans l’espace sahélien que beaucoup considèrent comme le pré carré de la France, l’ancienne puissance coloniale qui dispose actuellement d’une base à l’aéroport de Niamey à partir duquel opèrent des avions de chasse Rafale et des drones.
Papa Sow/
La rédaction
