En 2019, le nombre de victimes du terrorisme a reculé de 15%, selon le rapport de l’Institute for Economics and Peace qui dresse le panorama de la terreur dans le monde. 71 pays ont ainsi été touchés. Le rapport souligne également la présence grandissante des femmes et la montée d’un terrorisme d’extrême droite.
Afghanistan, Irak, Nigeria, un triste tiercé. Celui des zones où le terrorisme frappe le plus au monde. Un terrible palmarès rapporté dans le 7e rapport annuel de l’Institute for Economics and Peace (IEP), qui indexe les pays et zones par conflits.
De prime abord, cet état des lieux de la terreur dans le monde pourrait faire croire à une bonne nouvelle : en 2019 le nombre de victimes du terrorisme sur la planète a diminué de 15 %. Le résultat, notamment des coups portés en Irak et en Syrie à l’organisation État islamique, dont le nombre de combattants est passé de 70 000 en 2014 à 18 000 en 2019. Pour la première fois depuis 2003, l’Irak n’est plus le pays le plus touché au monde par la violence terroriste : il s’agit désormais de l’Afghanistan.
Avec le retour des Talibans qui ont détrôné Daech dans l’échelle de la barbarie – en tuant jusqu’à 400 personnes en une seule attaque comme l’an dernier à Ghazni – ce groupe est responsable de 38 % de tous les décès liés au terrorisme dans le monde en 2018.
Le second épicentre du terrorisme est au Sahel : Boko Haram au Nigeria et au Cameroun, et les groupes armés au Mali, au Burkina Faso, au Tchad, ou au Niger ensanglantent l’ouest africain.
De plus en plus de femmes terroristes
Les auteurs du rapport notent également une féminisation des actes terroristes. Cela est dû notamment à Boko Haram qui utilise de plus en plus de femmes dans ses actions. Moins inquiétantes, moins détectables que les hommes, elles sont envoyées sur les marchés et les lieux publics où leurs bombes font des morts par des dizaines.
Si le nombre global de victimes du terrorisme a diminué, et notamment en Europe, qui enregistre son plus faible nombre d’incident depuis 2012, le nombre de pays affecté est lui en augmentation.