Le vendredi 31 janvier dernier, les auditeurs de justice de la promotion (2010-2012) étaient réunis à l’Institut national de formation judiciaire Demba Diallo pour faire le point de leur situation et demander à chaque membre d’être vigilant et de se préparer à une procédure judiciaire, si toutefois le Département judiciaire venait à circonscrire leurs droits de rappel salarial de deux ans.
Les auditeurs de justice de la promotion 2010-2012 vivent une situation précaire depuis la fin de leur formation en 2012. Pour s’encourager à garder le moral, ils se rencontrent fréquemment depuis la fin de leur formation pour échanger et voir ensemble les dispositions à prendre pour l’évolution de leur dossier. Ainsi, le vendredi dernier, ils s’étaient donné rendez-vous à l’Institut national de formation judiciaire en vue d’échanger sur une nouvelle situation qui se dessine. Une disposition qui ne les favorise pas et viole leurs droits.
Au cours de cette rencontre, les responsables de la promotion ont informé leurs collègues d’un projet de décret qui aurait effectivement été signalé dans les courriers adressés au Secrétariat général de la Présidence. Ledit courrier ne retrace pas, comme attendaient les membres de la promotion 2010-2012, les dates marquant la fin de leur formation et leur entrée à l’Ecole nationale de formation judiciaire. Il ressort de ce courrier que la fin de la formation de deux ans des auditeurs de justice de la promotion 2010-2012 prend acte à partir de décembre 2012. Du coup, leur rappel, suivant les dispositions de ce courrier, prend effet à partir de janvier 2013. Ce que contestent les membres de la promotion qui avancent des arguments juridiques.
Car, selon eux, leur formation prend acte suivant les arrêtés n°10-902 ; n°10-903 du 2 avril 2010 portant nomination d’auditeurs de justice. C’est à la faveur de ces deux décrets qu’ils ont effectué leur formation théorique, avant d’être répartis dans les services centraux suivant décision N°06/MJ-INFJ pour finir leur formation pratique. C’était avant les évènements de mars 2012 et sous l’ère d’Oumar Bocar, ancien Directeur de l’Institut national de formation judiciaire.
Au cours de cette rencontre, les membres de la promotion 2010-2012 ont pris l’engagement de se battre et de lutter contre la violation de leurs droits et l’usage de faux. Ils sont déterminés à en découdre, s’il le faut, avec les instances judiciaires nationales et sous-régionales. Au regard de la situation, il faut souligner que le bras de fer entre le département judiciaire et les auditeurs de justice traités de tous les maux par l’ancien ministre de la Justice, Malick Coulibaly, n’est pas prêt de finir. Ces derniers prennent pour responsable l’ancien ministre de la Justice, Malick Coulibaly, qui ne s’est pas du tout intéressé à leur situation.
Depuis des années, les promotions d’auditeurs de justice souffrent après leur formation dans un chômage technique allant parfois à deux ans. Aucune réforme n’a jusque-là été envisagée pour pallier cette situation. Les anciens n’en font pas leurs soucis. Les auditeurs de la promotion 2010-2012 n’excluent pas non plus la responsabilité des Conseillers actuels du Département judiciaire qui ont suivi Malick Coulibaly dans ses démarches méprisantes. Ils estiment que ceux-ci n’ont pas joué leur rôle de Conseillers pour éclairer la lanterne du ministre de la Justice, Me Mohamed Bathily, pour éviter cette grosse erreur de procédure administrative. Or, leur concours est crucial pour permettre à l’autorité de tutelle de prendre des décisions ne souffrant pas de vice de procédure, surtout dans ce dossier.
Le ministre de la Justice, Me Bathily, est interpellé sur le dossier et les auditeurs de la promotion 2010-2012 comptent sur son sens élevé de justice pour refaire son retard. Un retard maquillé d’une erreur qui peut avoir des conséquences sur leur avancement, comparativement à leurs aînés de la promotion 2009-2011.
DAFINGTIE