La crise couvait à l’Union des forces de changement (UFC) depuis les dernières élections législatives en juillet 2013. En cause, la débâcle lors du scrutin. Pour certains membres, le peuple veut l’alternance et l’accord signé en mai 2010 avec le parti au pouvoir ne peut pas favoriser cette alternance. Lundi dernier, le bureau directeur du parti réuni a exclu quatre membres du parti.
On reproche aux quatre membres exclus de l’UFC leurs sorties médiatiques au lendemain de l’entrée de leur parti au gouvernement. Convoqués au bureau directeur pour s’expliquer, ils n’ont pas répondu. Les quatre responsables dénoncent l’accord de mai 2010 avec le parti au pouvoir et l’entrée au gouvernement après la débâcle électorale de juillet dernier.
Au scrutin, l’Union des forces de changement n’a obtenu que trois sièges contre seize au Parlement précédent. Ce qui aux yeux des frondeurs est la preuve que les militants n’ont pas suivi la démarche de l’apaisement en 2010. Selon Djimon Oré, ancien ministre de la Communication, l’un des quatre exclus, « le chantier de l’apaisement est maintenant terminé, nous pensons qu’il faut s’organiser pour l’alternance, mais le président donne l’impression qu’il veut accompagner le pouvoir à s’enraciner ».
« Faux », rétorque le secrétaire général du parti, André Johnson, l’entrée au gouvernement a suscité beaucoup d’ambitions. Certains ont organisé même des démarches malhonnêtes. Tout cela fait désordre et il faut l’arrêter ce qui justifie cette décision.
Dans tous les cas, Djimon Oré, nouvellement élu à l’Assemblée nationale, dit être une conscience libre au Parlement. Nicodème Habia et les autres se disent sereins pour mobiliser leurs bases derrière le candidat de l’opposition en 2015.
Source : RFI