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Au secours, notre maison est en feu !

Le monde est en danger parce qu’il vit de crédits, plus besoin de le rappeler dans le contexte actuel. Tout ce qu’il y a lieu de faire maintenant, c’est de crier au secours pour sauver notre maison qui est en feu.

 

Que d’incendies naturels, de fortes canicules, de sécheresses successives, d’inondations avec des conséquences dramatiques, de famine, etc. ! Voilà entre autres les effets du réchauffement de notre planète. Un phénomène relevant pourtant pour la plupart des activités incontrôlées de l’homme.

L’homme, le pire des êtres

En effet, l’incendie de la forêt amazonienne aux États-Unis d’Amérique a été à la une de plusieurs médias internationaux depuis quelques semaines et a contribué à augmenter d’un cran les craintes face au sort de la planète Terre. Des craintes qui ont eu tout à fait droit d’exister si nous savons que cette forêt, dont 60% se trouvent sur le territoire brésilien, produit 20% de l’oxygène de toute la planète d’après le président français Emmanuel Macron. « L’Amazonie est une source importante d’oxygène, d’eau et de biodiversité dont dépend l’ensemble de la planète », lit-on dans Le Monde. D’où d’ailleurs l’appellation le « Poumon de la Terre » ou le« Poumon vert ».

Selon nos confrères de ce quotidien français, « Les observations de divers satellites ont confirmé l’étendue du désastre. En juillet, le nombre de départ de feu a marqué une hausse de 84% par rapport à 2018 ».

En effet, au début de ce mois d’août, l’île de Grande Canarie en Espagne, l’île d’Elafonissos en Grèce et les Alpes-de-Haute-Province en France ont été victimes d’incendie. Ces incendies touchants des centaines d’hectares de forêts étaient liés à de fortes canicules dans ces pays européens. Ce n’est pas tout, on se rappelle de l’immense incendie survenu en Sibérie en Russie à la fin du mois de juillet pour lequel le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné le 31 juillet à l’armée de prendre part à la lutte contre le feu qui s’était emparé des millions d’hectares. Au Brésil seulement, entre janvier et août, « 72 843 départs de feu ont été enregistrés » dans la jungle amazonienne, « contre 39 759 sur la totalité de l’année 2018 ». Une situation moins reluisante.

Des incendies volontaires

Certes, certains de ces incendies sont provoqués de façon naturelle soit par la foudre ou encore par de fortes canicules, mais il convient de noter également, surtout dans la plupart des pays africains que certains sont d’origines humaines. Donc, ils sont volontaires. C’est aussi le cas de la jungle amazonienne sur lequel beaucoup de spécialistes statuent comme cause la déforestation acharnée.

Qu’il soit involontaire ou volontaire, il convient de comprendre que ces feux de brousse nuisent gravement  à la survie de la planète par leur contribution à son réchauffement et aussi par la diminution du couvert végétal et par ricochet de la faune.  Avant cet incendie, la forêt amazonienne recouvrait près de 390 milliards d’arbres et 16 000 espèces différentes. On se demanderait avec ces feux incessants ce que deviendra cette biodiversité exceptionnelle dans le monde.

Le Monde, dans une de ses publications du samedi évoque la déforestation par brûlis comme cause de la plupart de ces incendies. « Elle entraine une hausse des émissions de gaz à effet de serre ; détruits, les arbres ne peuvent plus capter l’eau des sols pour produire de la pluie ». D’où alors des sécheresses aux conséquences dramatiques dans maints pays du monde.

Afrique, la grande victime

Mais l’injustice, c’est que ce sont les victimes qui payent le tribut  et non les responsables. Les pays africains qui ne constituant que de petits contributeurs au réchauffement climatique sont ceux qui amassent les conséquences pendant que les plus grands pollueurs du monde se déchirent dans une crise diplomatique autour de cette problématique d’instabilité climatique. Par ironie du sort, doit-on admettre l’idée d’une sorte de revanche  de la nature suite aux actions de l’homme ?  Aucune distraction n’est permise à l’heure où l’humanité se trouve. La Terre étant notre maison à tous qui se trouve en danger de mort et avec elle l’humanité, il faut crier au secours pour la sauver de ce destin igné.

Fousseni TOGOLA

Source : Le Pays

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