S’il y a de nos jours une préoccupation qui coupe le sommeil aux résidents du quartier Kanadjiguila, c’est bien l’exploitation artisanale de la carrière dans cette zone.
Pour le chef dudit quartier, Bréhima Lamine Kéïta, bien que le préfet de Kati ait ordonné la fermeture du site, certains continuent de l’exploiter au péril de la vie des habitants des environs qui souffrent de troubles psychologiques dues aux détonations.
Le quartier de Kanadjiguila, faut-il le rappeler est situé après Sébénicoro, sur la route de la Guinée, non loin d’une colline qui fait l’objet de toute sorte de convoitise de la part des exploitants artisanaux de carrière. Ainsi, pour les habitants de ce quartier, le lotissement de la zone a été fait en 2004. Cependant, après la mise en valeur du site, le chef de quartier, Bréhima Lamine Kéïta, s’est dit surpris de voir ces exploitants s’installer en violation du Code minier.
A le croire, l’article 67 du document stipule qu’ « aucune exploitation de carrière ne peut être ouverte dans un rayon de 500 mètres autour des habitations, infrastructures scolaires, loisirs, instituts sanitaires, lieux de culte ou sites culturels… « . Or, selon lui, cette carrière se trouve à moins de cent mètres des habitations et à environ une cinquantaine de mètres du cimetière. C’est partant de ces constats, a -t-il ajouté, que les habitants ont adressé plusieurs correspondances aux autorités politiques et administratives de la localité et au ministre des Mines.
» L’ancien Préfet de Kati, Sylla avait ordonné d’arrêter les travaux sur le site mais nous ne savons pas par quelle combine ils ont repris service « , a regretté notre interlocuteur.
Pour lui, leur dernier espoir dans ce dossier est le ministre des Mines qui a instruit à la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) d’effectuer une visite de terrain dans les plus brefs délais afin de trouver une isssue.
» En tout cas, il urge pour les autorités de trouver une solution à ce problème qui n’a que trop duré car les populations sont sur le qui-vive » a conseillé le chef de quartier de Kanadjiguila. Avant de révéler qu’en plus des troubles psychologiques, la plupart des maisons situées aux côtés du site sont endommagées par des fissures provoquées par l’utilisation des explosifs pour l’exploitation de la carrière.
K.THERA