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Au Mali, n’est pas jeune entrepreneur, qui le veut !

Du 08 au 14 novembre 2021, la semaine de l’entrepreneuriat est célébrée à travers le monde. Son objectif est d’attirer les gens vers l’entrepreneuriat. Au Mali, de nombreux jeunes désireux d’entreprendre se heurtent à de multiples difficultés notamment les exigences de taxes et impôts. Ils dénoncent le manque d’accompagnement des services en charge. Une situation qui peut faire perdre beaucoup à l’État selon certains économistes.

 

La méconnaissance des régimes fiscaux pousse beaucoup des jeunes entrepreneures à l’erreur affirme ce chef d’entreprise sous couvert d’anonymat. Il dit s’être retrouvé avec plusieurs millions de dettes en dehors des déclarations mensuelles. « Il y a le régime réel et le régime synthétique. Tu travailles, mais ignores le régime auquel tu es souscrit », explique ce jeune entrepreneur en difficulté qui déplore le manque d’explication sur ces systèmes. « Il y a beaucoup de choses que nous ne savions pas . Chaque fois que tu te rends dans un service, il ne t’explique pas le processus ». À ces difficultés s’ajoute le cumul de dette d’environ « 50 à 60 millions de F CFA, des montants dont tu n’as jamais eu dans ta vie », dit-il avant de s’interroger sur le moyen de paiement de ces dettes.

Pour dévier les obstacles qui se dressent devant les petits entrepreneurs, notre interlocuteur met l’accent sur l’information et l’orientation. Cela, avant même le démarrage de l’entreprise. « Que ça soit l’APEJ ou l’API-Mali, avant que les gens créent une entreprise, essayez de les orienter d’abord », recommande le chef d’entreprise. « En même temps expliquez-les les avantages des différents régimes ainsi que tous les contours », rajoute le même intervenant.

Le professeur d’économie à l’université de Bamako, Abdoul Karim Diamouténé soutient également que c’est aux services des impôts de revoir leur stratégie de communication. « Quand ils parlent dans des langues qu’ils ne comprennent pas avec des signes qu’ils ne comprennent pas ça amène un problème de communication ». Et l’universitaire de poursuivre, « il est de la responsabilité des services des impôts de s’assumer , Parce que leur rôle, c’est de trouver l’ensemble des mécanismes et moyens nécessaires qui puissent permettre aux jeunes entrepreneurs d’être mieux informés » M.Diamoutené rappelle que « sans ces entreprises, il est difficile pour l’État de recouvrer l’ensemble des recettes dont il a besoin pour faire face aux différents besoins ».

En attendant, une régulation effective du secteur, les économistes préconisent aux entrepreneurs de mieux s’imprégner des principes de base qui régissent la fiscalité des entreprises. Cela afin d’éviter les pièges dans l’entrepreneuriat.

Source : STUDIO TAMANI 

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