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Au Mali, des djihadistes affirment avoir « capturé » un Russe du Groupe Wagner

C’est la première fois que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, un mouvement lié à Al-Qaïda, revendique une telle prise.

Un Russe membre de la société militaire privée Wagner a été « capturé » par des djihadistes dans le centre du Mali, selon un communiqué émanant du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et transmis à l’AFP dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 avril. C’est la première fois que ce mouvement lié à Al-Qaïda revendique une telle prise. Aucune preuve permettant d’attester de sa véracité n’a toutefois été fournie.

Dirigé par des militaires depuis 2020, le Mali a fait appel massivement à ce qu’il présente comme des « instructeurs » venus de Russie pour soutenir son armée, alors que Paris et Washington dénoncent régulièrement la présence dans le pays de « mercenaires » du groupe privé russe Wagner, accusations fermement démenties par Bamako.

Lire aussi : Mali : dans la guerre de l’information, l’armée française réplique et accuse le Groupe Wagner

Dans son communiqué, le GSIM affirme avoir « capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou durant la première semaine d’avril »« Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura, où elles ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents », ajoute le texte, rédigé en arabe, sans plus de détail sur le lien entre la capture du Russe et les événements de Moura.

Fin mars, Moura a été le théâtre d’une opération controversée de l’armée malienne. Selon les autorités de Bamako, les soldats maliens y ont « neutralisé » 203 djihadistes, mais l’ONG Human Rights Watch accuse des membres des Forces armées maliennes d’y avoir exécuté sommairement 300 civils avec l’aide de combattants étrangers. La mission de l’ONU au Mali, la Minusma, demande depuis lors en vain aux autorités maliennes de l’autoriser à se rendre sur place pour enquêter afin de faire la lumière sur ces événements.

Trois attaques contre des camps militaires

Par ailleurs, selon des sources concordantes, un ressortissant russe en opération avec des soldats maliens a été tué le 19 avril dans le centre du Mali. Il s’agit du premier décès confirmé d’un Russe dans le cadre d’opérations militaires dans le pays depuis que la junte a pris le pouvoir.

Dimanche, l’armée malienne a également annoncé la mort de six soldats lors d’attaques simultanées contre trois camps militaires dans le centre du pays. Dans un message audio transmis à l’AFP, ces opérations ont été revendiquées par la katiba Macina, du prédicateur peul Amadou Koufa. Ce groupe de combattants est subordonné à Iyad Ag Ghaly, le chef du GSIM.

Lire aussi : Mali : six soldats tués dans trois attaques contre des camps militaires

Le Mali est plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler. La junte militaire au pouvoir s’est rapprochée de Moscou en même temps qu’elle se détournait de la France, engagée militairement dans le pays contre les djihadistes depuis 2013.

Parties du nord du pays, les violences djihadistes se sont étendues vers le centre et le sud, avant que le conflit ne se complique avec l’apparition de milices communautaires et de bandes criminelles. Le conflit a fait des milliers de morts, civils et combattants, et le centre du Mali est actuellement un des principaux foyers de la crise au Sahel.

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