Le Président de la République envisage-t-il des mesures d’accompagnement à ce qui apparait pour l’heure comme de simples effets d’annonce ?
Le sommet de l’Etat a certainement réalisé que l’opinion malienne sonnée par tant d’épreuves dans le même laps de temps (attaque de Dioura, massacre des populations civiles à Ogossagou…) inquiète, frustrée, en colère, a besoin de signaux à même de la rassurer au moins. Ces deux mesures répondent-elles aux attentes ? La montagne d’un conseil des ministres extraordinaire, tenu de surcroit un dimanche, a-t-elle accouché d’une souris ? On attend de voir si ces mesures ont été courageusement prises pour apporter des réponses concrètes aux préoccupations de l’heure, ou si c’est juste pour séduire une opinion plus que remontée par les tragédies en série.
Concernant la première, des dysfonctionnements ont été certes corrigés au niveau de la grande muette. Nous espérons cependant que le signal donné dimanche marque le début de tous les réglages nécessaires au sein de notre armée et des services de renseignements.
Concernant la seconde décision, le Président de la République envisage-t-il des mesures d’accompagnement à ce qui apparait pour l’heure comme un simple effet d’annonce ? Que vaut cette mesure de dissolution ? On sait que c’est parce que les pouvoirs publics ont été incapables d’accomplir leur devoir régalien de protection des personnes et leurs biens sur l’ensemble du territoire que les communautés locales ont en sont arrivées aux dérives actuelles. Alors, le gouvernement est-il aujourd’hui en mesure de contrôler ces zones ?
Le Challenger