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Au bar « Flag » de Niamakoro : un ivrogne ouvre le crâne d’un autre avec une bouteille de bière

Comme chaque week-end, le bar « Flag » très sollicité avait fait son plein de clients ce samedi 23 janvier 2016. L’alcool coulait à foison et l’ambiance était à son paroxysme, quand soudain une bagarre éclata dans un coin entre deux habitués des lieux qui s’injuriaient père et mère. L’un se saisit d’une bouteille de bière et l’écrase sur la tête de l’autre faisant gicler son sang comme une bouteille de champagne ouverte. Il s’évanouit sous le coup.

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Et pourtant, les deux hommes se connaissent très bien. Il leur arrivait même de s’offrir à boire et partageaient la même table. Mais ce jour-là, pour un rien, ils se sont disputés jusqu’à  en venir aux mains. Le premier du nom de Chaka Traoré qui jacassait çà et là entre deux gorgées n’a pas apprécié d’être contredit par le second nommé Oumar Koné. Sa riposte immédiate fut des insultes. Oumar répliqua et puis ils se jetèrent l’un sur l’autre en s’échangeant des coups. Les autres clients se levèrent pour les séparer. C’est pendant ce moment de confusion que Chaka s’empara d’une bouteille qu’il écrasa sur la tête de son vis-à-vis. Ce dernier ramassa aussitôt le sol et saignait abondamment du crâne.  Comme si de rien n’était, Chaka reprit place dans son fauteuil et passa une autre commande. Oumar fut installé à côté par le personnel. Nul n’a daigné l’amener à l’hôpital ou avertir les forces de sécurité.

Une heure plus tard, aux environs de 2H du matin, quand il est revenu à lui-même, il se releva et enfourcha sa Djakarta pour aller se faire soigner au centre de santé du quartier. Il y passera le reste de la nuit. Le lendemain, devinez qui fut son premier visiteur ? Son antagoniste de la veille, Chaka. Il vint s’excuser auprès du blessé et payer ses frais d’hospitalisation. Une fois dehors vers 9H, il l’invita  à boire un coup au même bar. C’est ainsi qu’Oumar, tête bandée le suivit sans arrière-pensée. Ils arrivent à leur destination et prirent place à une même table. Le désaccord de la nuit dernière était déjà oublié. Ainsi va la vie de certains ivrognes. Une fois ils s’insultent, se chamaillent, se tabassent et une autre fois, ils se réconcilient et retour à la case départ.

Dénis T Théra

Source: Autre presse

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