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ATTAQUE MEURTRIÈRE CONTRE LE DÉTACHEMENT MILITAIRE DE YIRGOU

Après le Mali et le Niger où ils ont frappé récemment, les terroristes se sont encore signalés au Burkina, le 4 octobre dernier, à travers une attaque d’envergure contre le détachement militaire de Yirgou dans la commune de Barsalogho, région du Centre-Nord. Le bilan officiel fait état de quatorze soldats tués, sept blessés et plusieurs terroristes neutralisés. C’est dire si l’hydre terroriste, contrairement à ce que d’aucuns pensent, dispose toujours d’une grande capacité de nuisance. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’élimination de plusieurs chefs terroristes au Sahel n’aura pas eu un grand effet sur les mouvements terroristes qui écument les pays du Sahel. Et les Etats de cette région en proie au terrorisme depuis maintenant plusieurs années, auraient tort de faire dans le laxisme. En tout cas, ils sont prévenus et comme le dit l’adage, « un homme prévenu en vaut deux ». Il urge de mettre les bouchées doubles pour réduire la voilure de la bête immonde qui sème de plus en plus la terreur au sein des populations du Sahel. Le cas du Burkina est d’autant plus préoccupant que l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) a revendiqué plusieurs attaques sur son sol, dont celle de Koutougou qui avait coûté la vie à 24 soldats, le 19 août 2019 ou encore l’embuscade qui avait fait 14 morts, le 13 novembre 2020. En attendant une éventuelle revendication de cette énième attaque sanglante, l’on se demande quelles sont les motivations de ses auteurs. Acte de représailles ou simple piqûre de rappel ? En effet, cela fait un bout de temps que le pays des Hommes intègres n’avait plus enregistré une attaque contre un camp militaire tant et si bien que certains avaient vite conclu que les terroristes n’étaient plus en mesure de s’attaquer aux casernes militaires au regard des défaites subies.

 

 

Ce n’est pas demain la veille que les attaques terroristes contre les camps militaires prendront fin

 

 Erreur donc, pourrait-on dire, car cette attaque est la preuve, s’il en est, que les camps militaires sont loin d’être hors d’atteinte des terroristes. La piste de représailles est aussi plausible que la première hypothèse. On le sait, le Burkina vient de démanteler un réseau de vente de carburant de contrebande qui constituait une source de financement du terrorisme. A cela, il faut ajouter l’élimination récente d’Adanan Abou Walid al-Sahraoui, chef de l’EIGS, par l’armée française. Or, on le sait, les terroristes n’aiment pas les défaites ou du moins, sont prompts à réagir violemment lorsqu’ils subissent une belle gifle administrée par les FDS. L’un dans l’autre, il ne fait pas de doute que cette expédition sanglante contre le détachement militaire de Yirgou est un message à l’endroit des autorités burkinabè et des partenaires qui les accompagnent dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi à l’endroit des autres pays du Sahel.  Autant dire que l’armée gagnerait à garder l’arme au pied. C’est d’autant plus impérieux que le feuilleton politico-militaire qui se déroule au Mali et dont les principaux acteurs ne sont autres que le Premier ministre Chogel Maïga et le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, ne peut que constituer un adjuvant pour les groupes armés terroristes qui écument le Sahel. Cela dit, cette attaque vient rappeler aux Etats du Sahel que ce n’est pas demain la veille que les attaques terroristes contre les camps militaires prendront fin. C’est dire si ces derniers gagneraient à mutualiser leurs moyens en termes de renseignements et de stratégies militaires. Car, comme le dit l’adage, « l’union fait la force ».

 Source : lepays

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