Le vendredi 19 avril 2019, une opération terroriste a visé le centre hospitalier universitaire de Butembo, dans l’est du pays. L’attaque avait pour cible une équipe de médecins en réunion de coordination pour renforcer le dispositif de riposte contre la maladie à virus Ebola. Un médecin de l’Organisation mondiale de la santé a été tué au cours de cette attaque. Docteur Richard Valery Mouzoko Kiboung, le médecin tué dans l’attaque, est un épidémiologiste camerounais qui était en service à l’Organisation mondiale de la santé.
Le site d’information de la RFI a annoncé que deux autres personnes ont été blessées, dont un personnel du ministère de la Santé de la République démocratique du Congo et le chauffeur d’un véhicule de location qu’utilise l’OMS, mais sans que leur vie soit en danger. Les autorités sanitaires estiment que cette nouvelle agression fragiliserait le dispositif de lutte contre cette épidémie qui affecte l’est du pays.
Suite à cet attentat terroriste qui n’est pas la première d’ailleurs, Michel Yao, coordinateur de l’OMS pour la riposte contre Ebola dans le Nord-Kivu et en Ituri, a dénoncé sur RFI toute agression contre le personnel sanitaire : « Nous condamnons cet acte et souhaitons vivement qu’il ne reste pas impuni.
Nous condamnons toute atteinte contre le personnel de santé … (qui) est là pour sauver des vies et ne saurait tolérer ces attaques contre le personnel. Mais l’OMS s’engage à continuer. Parce que abandonner le travail de la lutte contre Ebola, c’est condamner des populations entières. Et nous espérons que les fils et les filles de cette localité vont nous accompagner, dire non à la violence et nous permettre d’avoir accès aux communautés pour pouvoir éliminer cette maladie », a-t-il déclaré.
ISSA DJIGUIBA
Le Pays