Le National Democratic Institut (NDI) a organisé hier jeudi 16 janvier au centre Aoua Kéita un atelier d’échanges et de partage au profit des femmes candidates aux élections de 2013. Un atelier présidé par la porte parole du Cadre de Concertation des Femmes des Partis Politiques (CCFP) Daou Oumou Dembélé.
Le Mali a organisé au cours de l’année 2013, les élections présidentielles, dont les deux tours ont eu lieu en juillet et août 2013, suivies des élections législatives, tenues le 24 Novembre et 15 Décembre 2013.
Il est ressorti que la participation des femmes à ces processus électoraux a été significative même si leur niveau de représentation dans les instances de prise de décision est resté très faible.
Cet atelier, initiative du NDI, vise à approfondir les expériences des candidates aux élections de 2013 en vue de dégager les pistes de solutions utiles pour l’amélioration des candidatures féminines aux élections communales prochaines. D’où l’occasion d’échanger sur les expériences individuelles de participation aux élections de 2013. Mais aussi une opportunité d’analyser et de tirer les leçons et résultats obtenus afin d’identifier les stratégies pour améliorer la participation et les résultats des femmes lors des prochaines élections locales. Il a réuni une quarantaine de femmes candidates aux élections de 2013 dont des élues devant siéger au sein de la future Assemblée Nationale.
Selon la porte parole du Cadre de Concertation des Femmes des Partis Politiques(CCFP), les élections générales de notre pays viennent de prendre fin avec l’organisation des législatives. Notre pays a pu et su relever le défi de l’organisation d’élections dans une situation de crise difficile ainsi que le défi de la reconquête de l’intégralité de son territoire. Toutes choses qui témoignent que les maliennes et maliens ont su, avec l’aide de la communauté internationale, gérer leur crise institutionnelle et politique. Cependant, que les candidatures au sein des partis politiques aux élections passés ont été faites au détriment des femmes.
« Les femmes une fois encore, en sortent faiblement représentées à l’Assemblée Nationale », a-t-elle déploré ,avant de signaler que la rareté des femmes dans les sphères décisionnelles s’explique par le fait que celles qui décident d’entrer en politique trouvent un environnement politique, social, et culturel peu accueillant , voire hostile.
Une chute notable du nombre de femmes députés !
Pour elle de nombreux défis restent à relever pour voir le nombre de femmes augmenter de façon convenable il s’agit : de l’élaboration et l’adoption d’une loi sur le quota, le choix d’un nouveau mode de scrutin pour les législatives entre autres. Qu’il revient aux partis politiques de prendre les dispositions nécessaires pour accorder une place de choix, en position éligible, aux femmes qui souhaitent se porter candidates.
Aux dires de Daou Oumou Dembélé « de 15 femmes, lors de la législature précédente, nous passons à 14, les 14 femmes qui seront présentes à l’hémicycle auront besoin de l’appui de tous ceux et toutes celles combattants de la défense des droits de l’homme ».
Elle indiquera par la suite que le CCFP ose espérer qu’à l’issue de cet atelier sortiront des recommandations à même de permettre d’accroître la participation aux futures élections locales et surtout le nombre de femmes conseillères.
Folly Théophile AMOUZOU, Directeur des programmes du NDI Mali signalera que cette rencontre va permettre à chacune des femmes candidates de revivre ces longs mois de lutte, d’engagement, d’encouragement mais aussi de frustration, de peine ,de joie et de bonheur.
Fatoumata Fofana
Source: Tjikan