Cette Journée nationale des communes est une rencontre au cours de laquelle les élus se rencontrent pour échanger sur les grands problèmes et difficultés affrontés au cours de l’année. Pour cette année, elle a été une occasion pour eux de présenter leur doléance au Chef de l’État. Ils ont même remis au Chef de l’État leur Mémorandum qi contient une série de revendications dont leur satisfaction permettra pour eux de mieux assumer leurs responsabilités dans la gouvernance de proximité. D’ailleurs le Président de l’Association des municipalités du Mali, Yacouba TRAORE, en prenant la parole a remercié le Président de la Transition pour avoir accepté de les recevoir et d’échanger avec eux de leurs préoccupations majeures qui sont entre autres : l’amélioration du statut de l’élu local, l’octroi du statut d’utilité publique à l’Association des municipalités et la valorisation de l’élu local. Le président de l’Association a réitéré leur soutien et accompagnement aux autorités de la Transition pour le parachèvement de l’ensemble des réformes politiques et institutionnelles.
Quant au président de la république, le Chef de l’État, il a rappelé aux élus locaux la crise multiforme que traverse le pays et qui affecte les populations. Il leur a aussi rappelé le vaste chantier de réformes politiques et institutionnelles engagé par le Mali. « L’aboutissement de ces réformes dépend de l’engagement de l’ensemble des municipalités », a précisé le Chef de l’État avant de remercier les élus locaux de tous leurs efforts pour la réussite des Assises nationales de la Refondation. Assimi Goïta les a invités à plus d’engagements dans la vulgarisation du projet de constitution et la tenue du référendum constitutionnel, prévu pour le 18 juin prochain. Le Chef de l’État a, par ses mots, remis des copies du projet de constitution au Président de l’Association des municipalités.
La réussite des reformes passe par les élus locaux
Acteurs de premiers plans dans les communes, les élus locaux ont un rôle prépondérant à jouer dans leurs localités. Ils sont le gouvernail qui oriente et dirige l’action publique dans les communes. Avec la décentralisation poussée, les maires sont les pivots autour duquel gravite le pouvoir du peuple mais aussi celui de l’Etat. Pour preuve, la plupart des élus dans les communes rurales surtout ont la capacité de changer la vision et les mentalités des communautés vers des objectifs parfois personnels. Certains, pour la confiance placée en eux et leur engagement auprès de leurs communautés, ont l’accompagnement et le soutien total de celles-ci. Assimi, comme avec les légitimités traditionnelles, vient de mettre les élus locaux au cœur de l’action des différentes reformes en cours. Il sait pertinemment que sans ces derniers, l’implication des populations ne sera pas effective à hauteur de souhait. Même si les ministres, les gouverneurs et les préfets s’impliquent activement dans la concrétisation de la vision de transition, sa réussite repose en grande partie sur les élus qui sont proches des populations.
Dans ce nouvel engagement, la première bataille que le président leur a confiée est la tenue du referendum. Les maires ont déjà reçu une copie de la nouvelle constitution et comme d’ordre lors de leur journée ils doivent d’abord vulgariser le jour du référendum constitutionnel, prévu pour le 18 juin prochain. Pour caractériser les propos du président : « si le referendum réussi, c’est vous et au cas contraire, c’est vous aussi. Donc montrer que vous avez du poids dans vos communes ». Ce baptême de feu, comme disait le jargon militaire, est capitale dans la poursuite desdites reformes.
Le président le sait et tente de mettre toutes les chances de son côté pour gagner le pari de la refondation du Mali. Il ne reste plus beaucoup de temps aux autorités et beaucoup de points cardinaux ne sont pas encore traités.
Source: Le Point