La session d’octobre de l’Assemblée nationale du Mali, ouverte, lundi après-midi, sera, principalement, axée sur l’examen du projet de budget d’Etat 2020 que le gouvernement a déjà déposé devant les députés et d’une quarantaine de projets de textes, a annoncé le président de l’institution, Issaka Sidibé.
M. Sidibé, qui a présidé la séance, en présence de son homologue du Burkina Faso, Alassane Bala Sakandé, du Premier ministre, Dr Boubou Cissé et de plusieurs membres du gouvernement, a signalé que la session débute à un moment où le Mali cherche à consolider davantage sa cohésion et ses fondements, à travers l’organisation du Dialogue national inclusif.
Dans son discours d’ouverture de cette session ordinaire, le président de l’Assemblée nationale a invité l’ensemble de ses compatriotes à participer activement aux autres étapes de ce dialogue capital pour l’avenir de notre pays. «Ce dialogue auquel sont conviées toutes les forces vives de la nation, sans exclusion aucune, sera le cadre idéal d’échanges entre Maliens pour faire, en toute responsabilité, un diagnostic sans complaisance de la crise multiforme que vit notre pays afin d’y proposer des pistes de solutions durables », a dit Issaka Sidibé.
Le Dialogue national inclusif « sera, également, la preuve que malgré nos divergences, nous demeurons un peuple bien soudé dans sa diversité, un peuple fortement engagé dans la voie du consensus, du vivre ensemble et du progrès», a-t-il déclaré.
Dans cette quête d’un lendemain meilleur pour le Mali, le titulaire du perchoir a fait sien un constat récemment fait par la Cour Constitutionnelle au sujet de la tendance, de plus en plus marquée, à la création de partis et mouvements politiques au Mali, en violation des dispositions constitutionnelles et légales. Selon lui, « toute création de formations politiques doit, obligatoirement, observer les principes fondateurs de notre République que sont le respect de la souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat ».
Le président Sidibé a déclaré que « les dernières semaines ont été assez mouvementées dans beaucoup de localités maliennes, suite à des vagues de contestations populaires relatives à l’amélioration d’infrastructures routières et des conditions de vie des populations ». Il a demandé « de sortir de cette forme d’épidémie qui est en train de s’installer, progressivement, dans notre pays, consistant à bloquer les voies d’accès à des localités, en guise de protestation ». Pour lui, « quels que soient la légitimité et le bien-fondé des doléances sociales, il n’est pas bienséant de porter atteinte à l’ordre public et de priver d’autres citoyens de leur liberté d’aller et de venir ».
En outre, le président de l’Assemblée nationale a rappelé « les abominables attaques » contre le camp militaire de Boulkessi et le poste de Mondoro, dans la nuit du 29 au 30 septembre dernier, indiquant qu’il y a lieu de revoir des choses à ce niveau.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso a déclaré être présent au Mali « par solidarité avec le peuple malien qui, comme les Burkinabé, fait face à une situation sécuritaire inédite de son histoire ». « En ces moments d’épreuves, de drames, de larmes et de souffrances, nous devons être à la hauteur de la situation », a souligné M. Sakandé, pour qui « nous sommes en guerre et une guerre pour la vie » de laquelle nous sortirons victorieux.
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(AMAP)