Pour avoir une réponse à cette question et avoir le cœur net, ce sont plus de deux cents travailleurs qui se sont présentés devant leurs Secrétaires Généraux, en l’occurrence Mr Karim Fomba (UNTM) et Mr Bakary Marcel Bathily (CSTM) au Sanu – Club de Sadiola. La séance fut ouverte comme d’habitude par Djély Soumano du garage à 17h30 , qui après les bénédictions d’usage et autant de salamalecs, remercia tous les travailleurs Semos qui firent des efforts conséquents pour soutenir l’un de leurs Camarades malgré les difficultés du moment. Il mentionna la somme totale collectée, avant de permettre aux orateurs d’ouvrir les débats. Fomba donc profita aisément de cette brèche pour son introduction.

Comme à l’entame de toutes les Assemblées, il remercia longuement nos Pères et Mères et Dieu qui permirent qui mieux mieux que nous soyons des gens de bien, différents des mauvaises personnes. Il remercia les travailleurs pour leur respect envers lui, il remercia les travailleurs pour le geste de gratitude envers leur collègue en détresse et donnera des conseils utiles pour pérenniser ces genres d’actions sociales qui montrent à dessein notre solidarité et notre humanisme les uns envers les autres.
Il dira qu’en fait les Syndicalistes étaient à Bamako pour écouter le nouveau Ministre des Mines sur son invitation. Toutes les délégations n’étant pas arrivées sur place le lundi, les travaux ont donc débuté le mardi.
Notre surprise fut grande, dira t-il de trouver devant nous à Bamako, une lettre du Patronat amenant le différend qui nous concerne devant le conseil d’arbitrage, sur décision du ministre de la justice. Le Patronat, il faut le noter n’était pas à sa première tentative d’orchestrer ce scénario qui était souvent rejeté pour vice de forme. C’est cette dernière fois qui leur a donc réussi dans le respect des démarches à suivre.
Toutefois, nous avons décidé de ne pas siéger dans ce conseil d’arbitrage car nous n’avions pas désigné nos assesseurs même si nous savions que des assesseurs tout désignés à cet effet étaient déjà prêts pour cette besogne.
Nous ne pouvions accepter que des gens qui n’en savent que très peu dans le litige nous concernant partent trancher dans ces cas.
Nous, la SECNAMI, sommes une structure à part entière et indépendante. Nous avons donc passé la journée dans ces pourparlers et ce n’est que le lendemain que nous avions rencontré le Ministre des Mines qui de prime abord nous a rassuré et promis de ré-instaurer le dialogue social qui était entre nous, dialogue interrompu par son prédécesseur( Diawara). Nous avons discuté sur le préavis et l’avions dit clairement que tous nos points cités explicitement sur le préavis sont tous importants. Il nous a néanmoins demander trois jours pour trouver une solution idoine, après nous avoir demandé nos desiderata sur la gestion dont nous voudrions par rapport à ces doléances.
Concernant les Syndicalistes de la Mine de Nampala suspendus, le Ministre Tièmoko a fait des démarches par rapport à cela afin de faire lever leurs sanctions. Il a relevé l’erreur de la Direction de Nampala à se précipiter pour suspendre les Syndicalistes sur la base de suspicions fallacieuses notoirement constatées et sans respecter les procédures internes disciplinaires au sein de la compagnie.
Le ministre a dit au Patronat de quitter leur logique de blocage pour que les négociations puissent avancer étant clair qu’il leur a dit aussi le refus des syndicalistes de ne pas aller à l’arbitrage. Il a exhorté le Patronat à discuter avec les Syndicats et leur a promis de s’impliquer personnellement afin d’apporter sa pierre à la résolution des divergences des points de vues.
Le Patronat ayant promis de se concerter et de donner une réponse au Ministre, ne le fit nullement en contradiction flagrante de ses promesses.
Le Ministre des Mines ayant compris la mauvaise foi du Patronat décida ensuite de rencontrer le ministre du travail pour faire bouger les lignes sur la volonté au moins de l’une des parties de ne pas aller à l’arbitrage, ce qui ferait revenir les parties prenantes à la table des négociations.
Grâce donc au Ministre des Mines, le vendredi, les sanctions à eux infligées des Syndicalistes de Nampala furent levées, reste toutefois le côté de la procédure pénale au Civil intentée contre eux au tribunal qui est aussi sur une bonne voie de résolution.
Autre surprise, ce même vendredi, nous avions eu une autre lettre obligeant le Conseil d’arbitrage à siéger de façon péremptoire ce même vendredi matin, le dossier étant transmis pour jugement à un certain juge de la commune 6 nommé Oudy Diallo ,visiblement aux ordres. Ce juge prétendant de fait en la matière, que toutes affaires cessantes, donc qu’il devrait siéger au motif dilatoire que si non, le préavis de grève des syndicalistes prendrait cours.
Ce qui vraisemblablement ,signifiait entre autres faits sus de fait que ce juge faisait du trafic d’influence en faveur de l’une des parties en conflit et que la messe visiblement ostentatoire serait dite en défaveur des Syndicats et que le processus était déjà biaisé.
Les Syndicalistes,dès lors, après délibération consensuelle ont refusé de participer à cette mascarade judiciaire relevant le fait d’une des parties ,demanderesse dudit Conseil d’arbitrage,en l’occurrence le Patronat d’être en mesure de corrompre un juge, qui dans sa forfaiture et sa précipitation a pris faits et causes pour le Patronat. Toutes choses apparues clairement d’où notre refus d’aller à l’arbitrage. Ce qui réconforta le Ministre sur la bonne foi des Syndicalistes et nous demanda de lui donner plus de temps pour trouver des solutions et de surseoir, suspendre la grève.
À la majorité des Syndicalistes,siégeant et statuant en débats,publiquement, contradictoirement,en ressort ultime et sur la bonne foi du Ministre des Mines, ont accepté sa proposition DE SUSPENDRE LE PRÉAVIS DE GRÈVE….(Applaudissements)
Ensuite, Bathily prendra la parole dans les divers sur la requête d’un assistant pour décrier le système de formation des Syndicalistes qui sont formés contre les Syndicats. Il démontra que les Syndicalistes doivent être formés dans leur domaine spécifique du syndicalisme et cela doit concerner tous les Syndicalistes. Les Syndicalistes ne doivent pas se servir des travailleurs comme un piédestal pour arriver à leurs fins, dira un autre assistant.
Des conseils utiles seront donnés par Monsieur M. K. de la métallurgie pour que cette unité des deux Comités syndicaux perdure. Bathily donnera des informations sur le payement du bonus de production passé qui de toute logique ne s’est pas passé dans les règles de l’art. Il est apparu clairement à ses yeux que le comptable Mr M. n’a pas été convaincant lors des discussions tenues par rapport au bonus.
– 31 jours d’absence sur le bulletin du bonus
– un seul bulletin remis et non signé du travailleur
— le taux et sur bien d’autres choses
– Auparavant, on nous disait qu’un taux de 18% équivalait à presqu’un salaire
-Mr M. s’est mis dans une diatribe de démonstrations techniques comptables par rapport aux absences et autres, Du dilatoire ,ce qui se faisaient normalement par le passé.
Bathily n’ a aucunement été impressionné par ce verbiage.
Il ressort de tout ceci que c’est une mascarade et du grand n’importe quoi.
Un autre travailleur fera savoir le taux élevé de L’its assujetti à ce bonus.
Un autre parlera du payement du 13ème mois pour assouplir les dépenses des Travailleurs, il aura sa réponse toute faite de la part de Fomba à hauteur de souhait.
Les problèmes de véhicules des Sadiolais pour joindre la clinique. Etc…
La Réunion prit fin à 19H16 sur une bonne note d’espoir et des conseils de Fomba aux travailleurs de rester unis…
Ainsi fut fait,prononcé publiquement le 7 Août 2016, au Sanou Club en Assemblée Générale conjointe des Travailleurs de Sadiola.

Source : la rédaction