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Assassinat des journalistes français à Kidal : La rançon du mépris de la France à l’égard

A travers une lecture volontairement erronée des accords de Ouagadougou, la France a cru se jouer de l’immense majorité du peuple malien au profit d’une minorité d’irrédentiste touareg. Dans cette logique, l’attaque d’une délégation ministérielle encore moins les harcèlements de nos militaires cantonnés par ses soins n’ont pas été jugés suffisamment graves pour susciter un changement de cap. L’assassinat barbare de nos confrères de RFI n’est que la rançon du mépris de la France pour le peuple malien.

 

Claude Verlon  Ghislaine Dupont  Kidal  Mali rfi

Claude Verlon et Ghislaine Dupont à Kidal au Mali, en juillet dernier.
RFI

Au delà des cris des rebelles touaregs, les autorités françaises ont la mauvaise habitude de faire semblant de ne pas entendre ceux des autorités maliennes. De ATT à Dioncounda, en passant par IBK, l’humiliation est totale. Le Mali étant un pays béni, nos autorités finissent par avoir toujours raison. A travers certains comportements, la France donne raison à ceux qui pensent qu’elle n’a pas intervenu pour sauver le peuple malien, mais pour se sauver. Le cas Kidal puisqu’il faut l’appelé ainsi en est une parfaite illustration. Malgré les mises en garde de nos autorités politiques et militaires, François Hollande qui a utilisé les terroristes du MNLA pour ses sales besognes a décidé de les offrir Kidal en échange. Résultat, l’exécutif régional et nos quelques rares soldats ont été cantonnés, le premier à la mairie et le second dans un camp.

 

De son côté le MNLA et les terroristes recyclés contrôle entièrement la ville. D’où ce cri de cœur de Tièblé Dramé, artisan des accords de Ouaga : «  Il faut rapidement en prendre conscience et revenir à l’accord de Ouagadougou : il crée les conditions de l’exercice de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire, y compris à Kidal. L’accord de Ouagadougou, c’est le retour de l’Etat malien, le désarmement des groupes jihadistes, le retour de l’armée malienne. C’est donc tout le contraire de ce que nous avons aujourd’hui à Kidal. Il est urgent de revenir à ces fondamentaux.

 

 

En conclusion, il estime que : « Si cet accord avait était respecté en son temps, je crois que nous n’aurions pas cette situation. Nous n’aurions pas cette espèce de foire d’empoigne à Kidal où les combattants de tous bords, de toutes obédiences, se promènent en armes et peuvent, en plein jour, enlever des journalistes venus faire leur travail. L’assassinat de Gigi et de Claude Verlon interpelle fortement tous les acteurs internationaux. »

 

 

Comme si les propos de M. Dramé qui interpellent la France ne suffisait pas, Christian Estrosi, député UMP de Nice qui enfonce le clou : « je regrette une chose, avec ce qui vient de se passer à Kidal : alors que nous étions intervenus avec les forces maliennes et les forces africaines à la fois à Tombouctou et à Bamako, le Mali était très désireux que nous allions jusqu’au bout pour pouvoir démanteler l’ensemble des réseaux djihadistes, et notamment jusqu’à Kidal, et c’est la France qui n’a pas voulu que nous allions jusqu’au bout de cette démarche. Nous pouvons nous interroger si nous n’avons pas eu tort ».

 

Aujourd’hui, la France ne peut que s’en prendre à elle-même, car qui sème le vent récolte la tempête. S’il ya un coupable, c’est hollande qui a accepté de protéger les terroristes de tout genre à Kidal contre l’avis des autorités maliennes. Certes, la mort de nos confrères ne saurait se justifier, mais elle a révélé à la face du monde la politique de mépris de la France pour le Mali, les Maliens et les Africains. Il a suffit la mort de deux journalistes français pour que les autorités françaises puissent réagir. Que dire des attaques contre l’armée malienne et les ministres maliens à Kidal. La vie d’un français vaut-il mieux que celui d’un malien ?

A suivre

L DIALLO 

SOURCE: Le Caiman Indè

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