La soirée du 18 mars 2025 restera gravée dans les mémoires comme un jour sombre pour la communauté des commerçants de bétail de Bamako. Boubou Tigal Cissé, président du marché de bétail de Niamana, a été froidement assassiné devant son domicile à Yirimadio, plus précisément dans le secteur surnommé « Waraka Sirafara ». L’attaque, survenue entre 18 h 00 et 19 h 00 GMT, a été perpétrée par deux individus armés circulant à moto, qui ont ouvert le feu sur leur victime avant de prendre la fuite, sans emporter aucun objet de valeur.

Un passé marqué par des tensions

Bamada.net-Boubou Tigal Cissé n’était pas un inconnu des milieux médiatiques et sécuritaires. Il avait déjà été enlevé par des individus non identifiés avant d’être relâché quelques jours plus tard. Cet enlèvement avait eu lieu dans un contexte tendu, marqué par une grève des vendeurs de bétail en réaction à la fermeture des marchés de bétail, suite à l’attaque du camp de la gendarmerie de Faladjè.

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En outre, son nom était également apparu dans l’affaire des polémiques liées aux déguerpissements des « Garbals » (marchés de bétail) de Bamako. Après avoir réapparu sain et sauf après cette période trouble, il semblait ne plus faire l’objet de menaces ouvertes. Son assassinat brutal vient donc raviver les interrogations et suscite une vive émotion dans la communauté pastorale et commerciale du pays.

Crime prémédité ou acte terroriste ?

Les circonstances de cet homicide laissent place à de nombreuses interrogations. Le fait que les assaillants n’aient pris aucun bien matériel et se soient directement attaqués à leur cible laisse penser à un crime soigneusement planifié. Plusieurs théories sont d’ores et déjà avancées :

• Un règlement de compte lié à ses activités dans le marché de bétail.
• Une opération d’intimidation dans le cadre des tensions autour des marchés de bétail.
• Une action criminelle orchestrée par des groupes à motivation politique ou économique.

Les enquêteurs devront analyser tous ces éléments pour élucider les raisons derrière cet assassinat.

Une communauté sous le choc

La nouvelle du meurtre de Boubou Tigal Cissé a provoqué une onde de choc au sein des commerçants de bétail et au-delà. Les acteurs du secteur dénoncent une insécurité grandissante qui touche de plus en plus les acteurs économiques du pays.

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Dès l’annonce de son décès, des proches et des collègues se sont rassemblés à l’hôpital Gabriel Touré, où sa dépouille a été déposée. L’émotion était palpable, et nombreux sont ceux qui exigent justice et des mesures concrètes pour sécuriser les marchés de bétail et leurs responsables.

Les autorités appelées à réagir

Dans un contexte où les marchés de bétail sont régulièrement sous pression – que ce soit pour des raisons de sécurité, de fiscalité ou de réglementation – cet assassinat pose la question de la protection des acteurs économiques face aux menaces criminelles.

Les organisations de commerçants et les associations pastorales appellent le gouvernement à renforcer la sécurité autour des marchés de bétail et à faire toute la lumière sur cette affaire. Une transparence dans l’enquête et une communication claire des autorités seront essentielles pour restaurer la confiance et prévenir de nouveaux drames.

Un appel à la justice

Alors que la date de ses funérailles n’est pas encore connue, ses proches, ses collègues et l’ensemble de la communauté pastorale attendent de voir l’évolution de l’enquête sur les circonstances de sa mort. Ce meurtre ne doit pas rester impuni, et les responsables doivent être retrouvés et traduits devant la justice.

Le Mali traverse une période critique en matière de sécurité, et ce drame rappelle à quel point la situation demeure fragile. Face à cette tragédie, seule une réponse ferme des autorités et une mobilisation collective permettront d’éviter que de tels actes ne se reproduisent.

Repose en paix, Boubou Tigal Cissé. Ton combat pour le marché de bétail ne sera pas oublié.

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MLS

Source: Bamada.net