Nulle intention de notre part d’offenser la famille du défunt ni son âme pour laquelle nous continuerons d’implorer le ciel pour un repos paisible, mais le pire allait au moins être évité si Oumar Touré, commerçant assassiné par des bandits courant semaine dernière par à Yirmadio en commune VI, avait pu renoncer au fric.
Au regard des faits, les malfrats étaient venus pour enlever un sac d’argent et non pour ôter une âme.
Selon le récit rendu public et accepté par tous, c’est bien en tentant de récupérer une partie de son argent que les bandits ont été obligés de tirer sur Oumar Touré commerçant de pièces électroniques aux halles de Bamako. Avaient-ils le choix, pas totalement car aux cris de détresse du défunt, la foule était à peine réunie et ce sont les bandits qui allaient être soumis au verdict populaire. Mais tout ceci était évitable si le défunt avait laissé les bandits partir avec le sac. ‘’Fatalité, il était né pour mourir ainsi’‘, répondent d’autres. Peut-être oui, mais l’autre face du récit encore non dit prouve que les bandits ne voulaient que les sous.
Les faits se sont déroulés à 20 h dans la petite soirée du 24 janvier. Avant le braquage à domicile, les bandits ont tenté sans parvenir le ‘‘Coup’’ au centre ville sur la même victime. Commerçant de pièces électronique, Oumar Touré était en instance dans les heures suivantes de faire des achats à l’étranger. Après son retrait à une banque de la place, il a retrouvé l’un des pneus de son véhicule légèrement en manque d’air, mais n’a pas voulu y consacrer d’importance contenu de l’argent liquide qu’il avait sur lui, et, on le sait, c’est ainsi que les bandits les plus ‘‘expérimentés’’ opèrent.
Le plan des bandits, disons-nous, était de procéder à leur braquage au moment où le défunt s’arrêterait pour contrôler ou coller son pneu. Mais ça n’a pas marché, il fallait donc le retrouver chez lui et partir avec le sac à sous.
Djibi Samaké
LA SIRENE