Tamasheq bon teint, l’ex-député de Gao à l’Assemblée nationale, Assarid Ag Imbaricaoune, fut l’un des rares homme politique à parcourir le monde entier pendant les heures chaudes de la crise sécuritaire, pour battre en brèche les aspirations séparatistes du Mnla. Au Parlement européen, tout comme dans les chancelleries occidentales, il a fait entendre la voix du Mali, et de la nécessité du Mali, à travers sa pluralité raciale du vivre-ensemble.
C’est un homme optimiste que nous avons rencontré lors de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle. Sans ambages, il a répondu à nos différentes questions. Concernant sa position par rapport aux pourparlers inter-maliens d’Alger qui reprendront bientôt en Alger
L’œil du Mali : Êtes-vous optimiste par rapport aux pourparlers d’Alger qui reprendront bientôt ?
Assarid Ag Imbaricaoune : J’ai été, toujours de nature, très optimiste et je pense très sincèrement que les hommes sont en train de travailler sur ce dossier, en tout cas, en ce qui concerne le Mali. Ce sont des patriotes. Ce sont des gens qui aiment bien le Mali et ils feront tout pour qu’il y ait la paix au Mali. J’ai aussi la conviction profonde que nos partenaires internationaux, notamment l’Algérie, les Nations-unies, l’Union africaine et les autres pays du Champ feront tout pour qu’on arrive à un accord. Je sais que nous avons à faire à des gens extrêmement difficiles. J’ai la conviction profonde que ce n’est pas par la persuasion, mais par des explications, par une méthodologie tout à fait pédagogique, qu’on arrivera à leur faire comprendre que le Mali ne peut être que le Mali. Le Mali ne peut être qu’un et indivisible. Ce sera la chose la plus importante. Il n’y a pas de Mali auquel on doit accorder de faveur ; il n’y a pas de Mali auquel on ne doit pas accorder de faveur. Je pense que tous ce qu’il doit être fait, le doit être en faveur du Mali.
Que pensez-vous de la régionalisation ?
Je ne sais pas ce que contient la régionalisation. Je n’ai pas participé à un débat qui parle de la régionalisation. Je ne sais pas de quoi il s’agit et je n’ai pas vu les lois sur la régionalisation. Je ne suis pas très sûr, telle qu’on la décrit, soit véritablement une solution, pour amener les populations à gérer elles-mêmes leurs propres affaires. Que ce soit à Kayes, Koulikoro, Sikasso, tant que l’administration est très forte, plus forte que les élus municipaux, que les élus communaux, j’ai la conviction profonde que les collectivités ne peuvent pas gérer leurs propres affaires. Il faut aller vers une reforme tendant à donner beaucoup plus de force aux conseils municipaux, aux conseils de cercle, aux maires, aux assemblées régionales. C’est ainsi qu’on pourra aller vers une reforme tendant à permettre aux populations de gérer elles-mêmes leurs propres affaires.
Votre commentaire sur les surfacturations dans l’achat de l’avion présidentiel et des contrats d’armement.
Je crois que nous sommes dans une Convention de la majorité présidentielle, nous en avons parlé. Je pense que notre position est tout à fait claire. S’il y a des gens qui ont fauté, je crois le président de la République que je connais personnellement, va les sanctionner. Je ne connais pas les détails, mais je pense que s’il y a des gens qui ont mangé l’argent qui ne leur pas dû, qui ont détourné l’argent du pays, le président doit servir avec la dernière rigueur.
Et par rapport à la propagation de l’hémorragie à virus Ebola, on a du mal à comprendre l’attitude laxiste des autorités, à laisser certaines transporter le virus au cœur du pays !
J’ai l’impression que l’épidémie Ebola est en train de nous surprendre. C’est venu par la clinique Pasteur et elle s’est propagée par la clinique Pasteur. Je pense que c’est un problème. Je crois que le président de la République et son gouvernement feront tout pour minimiser les conséquences de cette épidémie au Mali.
Proposé recueillis par Soumaïla T. TRAORE
Source: L’œil du Mali