Un groupe de 268 Maliens et de 16 Sénégalais rapatriés de Centrafrique est arrivé mardi soir à Bamako où il a été accueilli par le ministre des Maliens de l’exté rieur, Dr Abdrahamane Sylla, a constaté un correspondant de Xinhua sur place.
Ce convoi de rapatriés, le troisième du genre, est composé de vielles personnes, de femmes dont certaines enceintes et d’enfants.
Les rapatriés malades ont été aussitôt pris en charge par les services de santé de l’aéroport. Parmi eux, un enfant qui a perdu sa mère et une femme enceinte de 9 mois, selon les sources mé dicales.
Le ministre des Maliens de l’extérieur a assuré que des dispositions sont prises pour que les rapatriés regagnent leur localité d’origine.
Les Maliens vivant en Centrafrique sont officiellement estimé s à 3.000, dont 750 ont été rapatriés.
Mais, face à une éventuelle augmentation de candidats au retour, le ministre Sylla a déclaré que le gouvernement n’a pas « d’autre alternative que de les faire venir ».
« C’est un moment d’émotion de voir ces hommes et femmes rapatriés, enfants, vielles personnes, femmes enceintes, aints et saufs », a-t-il ajouté.
Les « enfants rapatriés continueront à aller à l’école » au Mali, a-t-il affirmé.
Le ministre a remercié l’Organisation internationale de la Migration (OIM) qui a mis à la disposition l’avion qui a transport é les rapatriés.
Répondant à la presse, le coordinateur des urgences de l’OIM au Mali, Stefano Pes, a souligné que les difficultés rencontrées pour l’opération « sont liées à la situation sécuritaire qui rend difficile une organisation de rapatriement d’une telle envergure dans un pays en guerre ».
D’autres difficultés liées au financement existent, a-t-il indiqué, soulignant que le directeur général de l’OIM a « débloqué des fonds d’urgences pour ces rapatriements et lancé un appel aux bailleurs de fonds pour l’évacuation des personnes (Maliens et d’autres citoyens des pays membres de l’OIM) en situation de dé tresse en Centrafrique ».
A l’image du ministre des Maliens de l’extérieur, M. Pes a indiqué que son organisation est « prête à évacuer les Maliens et autres citoyens désireux de quitter la Centrafrique, mais cela dé pend des disponibilités financières ».
Les rapatriés pour leur part étaient visiblement tous contents d’avoir pu quitter la Centrafrique. A leur descente d’avion, certains se sont prosternés en disant « Allah Akbar (Dieu est grand) ».
« Je suis content de revenir dans mon pays », a dit Massa Kanté, affirmant que « les Maliens évoluent généralement dans le domaine du commerce et les affaires de diamant ».
Un autre rapatrié, Youssouf Siby, a remercié le président et le gouvernement maliens. « Ce que nous avons vécus était atroce et nous a causé d’énormes torts ». Fin