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Arrêtés mercredi dernier par l’armée alors qu’ils revenaient d’une foire hebdomadaire Trois jeunes touaregs dont un adjudant-chef de la garde nationale brûlés vifs

La macabre découverte a été faite, le mercredi dernier, près de la localité d’Intahaka, dans la Commune de Ntililt, région de Gao. Il s’agit de corps calcinés appartenant à trois jeunes touaregs dont un adjudant-chef de la garde nationale et deux autres membres du GATIA. Ils n’avaient plus donné de nouvelle depuis leur interpellation le même jour par une escorte militaire qui sécurisait les bus de transport en commun reliant l’axe Hombori-Gao. Selon leurs proches, ils revenaient de la foire hebdomadaire de Doro lorsqu’ils ont été interpellés près de la localité de Tin-Essamed.

 

Pour l’heure, on ignore encore tous les détails de ce qui s’est réellement produit, même si les proches des victimes parlent d’une bavure militaire. Les trois jeunes dont les corps calcinés ont été retrouvés sont Mossa Ag Hamada, adjudant-chef de la garde nationale, membre du MOC de Gao pour le compte de la partie gouvernementale, Ahmed Ag Alhousseini, fils d’un conseiller de la fraction Imakalkalane proche de Azaz Ag Loudagdag, le premier vice-président du Haut Conseil des Collectivités Territoriale et Hamada Ag Hamadiknane, issu de la fraction Kel Essouk Takaragnat Kawalat du campement du grand érudit Chawa.

Ces deux derniers sont considérés comme des membres actifs du Groupe d’Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (GATIA) l’une des plus importantes composantes de la Plateforme.

Selon ce mouvement  » l’Adjudant-chef Mossa Ag Hamada aurait présenté sa carte professionnelle à l’officier commandant de l’escorte qui l’aurait totalement ignorée « . A en croire certaines sources, ils étaient quatre personnes soit deux par moto à avoir été interpelées ce jour-là. La quatrième a réussi à s’enfuir. Les trois autres ont été lynchées et brûlés vives.

Pour le moment, il est difficile de se prononcer sur les circonstances exactes de ce drame. Même si certaines sources n’hésitent pas à affirmer qu’il s’agit d’une œuvre de certains passagers des bus que les militaires escortaient. D’aucuns déclarent qu’ils auraient sans doute pris ces jeunes pour des braqueurs comme ils sont légion par les temps qui courent. En tout cas, une enquête mérite d’être ouverte afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui risque de faire grand bruit dans les prochains jours.

Il faut préciser que ce n’est pas la première fois que des jeunes de peau claire se trouvant au mauvais moment et au mauvais endroit sont pris pour cible et lynchés par la foule.

On se rappelle qu’un cas similaire s’était produit le 7 mars 2015 lorsque deux jeunes  Arabes, qui tentaient de sauter sur leur moto et disparaitre après l’explosion d’une bombe non loin de la police fluviale de Gao, ont été interceptés et lynchés à mort. Ils étaient soupçonnés par la foule d’être les auteurs de cette déflagration. Ce n’est que plus tard, après la réaction de leurs proches, que des condoléances ont été officiellement présentées. C’est dire que la tension reste  vive et que la confiance n’est pas encore restaurée dans ces zones où l’insécurité fait rage.

M D

Source: l’Indépendant

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