Le Comité National pour le Salut du Peuple, qui dirige le pays depuis plus d’une semaine, a procédé, hier jeudi, à la libération de l’ex-président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, du Premier ministre, Boubou Cissé et du Président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné.
Suite aux échanges entre les nouveaux maîtres des lieux et la mission de la Cédéao, l’ancien Chef de l’Etat Ibrahim Boubacara Kéita, a été libéré hier de sa détention dans la ville garnison de Kati. Elle est intervenue dans la nuit du mercredi à jeudi aux alentours de 3 h du matin, nous confirme une source au sein du CNSP. Poursuivant que c’est nuitamment sous escorte des forces spéciales qu’IBK a été ramené dans sa résidence de Sébénicoro. « Il sera gardé dans cette résidence surveillée. Il ne pourra pas quitter le pays sans l’autorisation de la CNSP », a précisé notre source. Ibrahim Boubacar Keïta a passé 10 jours dans une résidence surveillée à Kati avant de regagner sa propre résidence de Sébénicoro, où un important dispositif sécuritaire est déployé par la junte pour assurer sa sécurité.
La récente mission de médiation de la CEDEAO conduite par l’ex-président nigérian, Goodluck Jonathan, en séjour à Bamako, avait fait la libération d’IBK la priorité des priorités. Au cours des différentes rencontres avec les hauts gradés du CNSP, elle a reçu la garantie de sa libération et l’engagement des militaires à le permettre à voyager à l’extérieur pour subir des soins. L’ex Chef de l’Etat souffre depuis un certain temps et doit suivre un traitement jusqu’à Abu Dhabi.
Hier également, les militaires du CNSP ont relaxé l’ancien Premier ministre, Dr Boubou Cissé et le président éphémère de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné, tous arrêtés le mardi dernier. Les autres autorités civiles dont les anciens ministres Tiébilé Dramé et Boubacar Alpha Bah ont tous été libérés.
Il nous revient que seules les autorités militaires arrêtées sont encore en détention. Le jour du putsch plusieurs généraux de l’armée et certains militaires de la garde présidentielle avaient tous été mis aux arrêts.
Au même moment que cette série de libération des autorités civiles s’opérait à Bamako, le premier vice-président du CNSP, le Colonel-Major Malick Diaw s’est rendu à Ouagadougou, puis à Niamey à bord du Boeing présidentiel pour rencontrer les Présidents Rock Marc Christian Kaboré du Burkina et son homologue Mamadou Issoufou du Niger. Selon d’autres presses, le numéro 2 de la junte était allé discuter « sur les points de désaccord entre le CNSP et l’organisation sous-régionale », dont les chefs d’Etats doivent se réunir par vidéoconférence pour se prononcer à nouveau sur la situation qui prévaut au Mali.
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