Le jihadiste d’origine française Gilles Le Guen connu sous le nom d’Abdeljellil arrêté dans la nuit du 29 au 30 avril à Tombouctou par les soldats français est attendu à Bamako aujourd’hui. Après son arrestation dans la cité des 333 saints, il a été transféré à Gao et confier aux forces armées maliennes.
Photo de Gilles Le Guen (Abdel Jelil) tirée d’une vidéo du site de l’agence mauritanienne Sahara Media, le 9 octobre 2012
© Sahara Media/AFP/Archives
C’est en principe ce vendredi qu’il doit quitter cette ville pour être mis à la disposition des autorités maliennes. Gilles Le Guen qui avait revendiqué son appartenance au mouvement djihadiste courant janvier dans une vidéo où il menaçait la France et certains pays européens en cas d’une intervention militaire au Mali devrait en réalité être poursuivi par la justice malienne pour activité terroriste. Mais cette éventualité parait peu probable en raison de la forte sollicitation dont il fait l’objet de la part de son pays d’origine.
Toutefois, les autorités judiciaires pourraient l’auditionner et en savoir plus sur ses connexions avec les illuminés. En attendant son rapatriement vers la France qui ne saurait tarder.
Le mardi 30 avril sa femme d’origine marocaine et ses cinq enfants ont été rapatriés vers la France.
Il est à préciser que Gilles Le Guen n’est pas le seul jihadiste d’origine française à avoir pris fait et cause pour les terroristes du nord-Mali et les narcotrafiquants.
Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a déclaré lors d’une de ses apparitions publiques qu’une poignée de Français ou résidants en France se battent aux côtés des jihadistes du nord-Mali.
Le 20 mars, pour rappel, un terroriste franco-malien était mort lors de combats à Tombouctou. Un autre Français avait été capturé début mars. Il est aujourd’hui mis en examen par la justice de son pays. L’année dernière, deux Français ont été arrêtés au Mali et au Niger, alors qu’ils voulaient rejoindre les combattants islamistes. Ils sont depuis détenus en France.
Abdoulaye DIARRA