Deux poids deux mesures ou guerre par procuration de la DRH du secteur du Développement rural, Mme Tigana Assan Ouédraogo, qui décrète unilatéralement l’arrêt du payement des salaires des membres non fonctionnaires des cabinets dont elle la charge. Au même moment, les autres DRH continuent de payer les leurs sans problème. Pire, non seulement Mme la DRH n’a pris aucune disposition pour en informer les personnes concernées, mais aussi, elle n’a pu leur fournir aucune explication convaincante à ses victimes lorsqu’elle a été interpelée par ces dernières. Selon nos sources, elle a donc continué à payer les indemnités de sortie de cabinet à la place des salaires à l’insu des bénéficiaires. C’est donc de façon inattendue et brusque que certains Chefs de Cabinets, chargés de mission, attachés de cabinet et secrétaires particuliers ont appris leur renvoi par la DRH, depuis le mois de juin.
Mme la DRH aurait pu être réconfortée dans sa décision si les responsables des DRH avaient fait comme elle. Après vérification, il se trouve que la DRH de madame est la seule à appliquer une telle disposition impopulaire et infructueuse. Plusieurs Direction des Ressources Humaines que nous avons jointes sont pour autant formelles, pas d’arrêt de salaires avant l’abrogation des décrets. Pour eux, il n’y a aucune justification matérielle pour arrêter les salaires.
Pendant que les salaires de certains sont arrêtés, d’autres travailleurs de la même catégorie continuent de percevoir les leurs et dans un même pays. Cela s’appelle, le deux poids, deux mesures qui ne prospère dans aucun pays démocratique respectant les Droits de l’homme.
Si d’autres parlent d’excède zèle de la DRH, certains n’hésitent pas à évoquer de guerre par procuration de Mme TAGARA qui veut décréter ainsi son Mali-Kura à elle pour certainement plaire aux nouvelles autorités que font de ce slogan leur cheval de bataille. Oui, le Mali-Kura est certes un rêve de la majorité des Maliens au lendemain du putsch du 18 août 2020, mais il ne saurait prospérer dans l’injustice et populisme. Car, il est à parier que les victimes ne se laisseront pas faire.
Elles envisagent déjà un Collectif pour se défendre, au cas la DRH ne faisait pas marche arrière.
En attendant, la balle est dans le camp des autorités nationales, notamment le ministre de l’Économie et des Finances pour harmoniser les choses.
Il nous revient, selon des sources concordantes que la DRH, dans cette affaire, sordide de coupure abusive des salaires des membres non-fonctionnaires de certains cabinets, se base sur une interprétation erronée du décret d’un 2012 du secrétariat général du gouvernement (SGG). Elle soutient devant qui veut l’entendre qu’elle aurait reçu le quitus de cette structure avant de couper les salaires des membres des cabinets ministériels dont elle a la charge, depuis le mois de juin.
Or, le plus novice des rouages l’administration malienne décèle des incohérences dans cet argumentaire. Et pour cause ? Si cela était réel pourquoi le SGG s’en prendrait-il ainsi à certains départements en épargnant d’autres. Il y a-t-il un règlement de compte dans cette affaire ? Si la fameuse DRH qui, à peine nommée sur la base de considérations sociales que nous savons, n’est pas à son premier abus, sa référence au du SGG dans une décision aussi sélective qu’arbitraire est surprenante.
PAR CHRISTELLE KONE
Source : INFO-MATIN