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Arrêt de travail des enseignants du public : Le statu quo

Les enseignants observent toujours un arrêt de travail dans les écoles publiques. Le mouvement déclenché par eux, depuis lundi dernier, continue de paralyser certains établissements scolaires. Pour avoir le cœur net sur l’atmosphère qui prévaut, après deux jours de cessation de travail, nos reporters y ont fait un tour, hier. Au lycée Kankou Moussa de Daoudabougou, le mot d’ordre est bien observé. Les élèves ont brillé par leur absence. Dans la cour de l’établissement, des vendeuses étaient en train de cueillir les mangues. Pour l’une d’entre elles, Anatou Coulibaly, l’arrêt de travail des pédagogues à des répercussions sur son commerce parce qu’elle a été confrontée à une mévente générale. Cette vendeuse d’aliments n’est pas prête à reprendre tant que le mot d’ordre de cessation de travail ne sera pas levé.

Fatoumata Coulibaly, elle aussi vend des sandwichs. Elle n’a pu écouler ses tranches de pain bourrées d’ingrédients qu’elle entend conserver dans un réfrigérateur en attendant que les choses évoluent favorablement. «Si les cours ne reprennent pas vite, je serai contrainte de les offrir à des enfants», explique-t-elle en allaitant son enfant posé au niveau du giron. Elle déplore la survenue de cet arrêt juste après une semaine de la rentrée scolaire. Le proviseur du lycée Kankou Moussa, Niamina Koné, relève que les élèves étaient venus le matin, avant de retourner à la maison faute de pouvoir suivre les cours. Parce que les enseignants n’étaient pas sur place. Il nourrit l’espoir de voir les cours reprendre très rapidement. à ce moment précis de notre entretien avec le proviseur de l’établissement, les échos d’une discussion houleuse se faisaient entendre dans un bureau de la surveillance.

Tous finirent par s’accorder sur la nécessité d’une reprise en main des choses par le gouvernement afin que l’école reparte du bon pied. à l’école fondamentale Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou, des vendeuses sont aussi affectées par le débrayage des pédagogues. La vieille Rokia Traoré, assise sous un hangar auprès d’autres vendeuses, propose de la confiserie. Elle regrette amèrement le mouvement. «On ignore le motif de cet arrêt de travail. Depuis l’année dernière, nous ne sommes pas tranquilles du fait des grèves», dit-elle, avant de pointer du doigt une autre vendeuse du nom de Safiatou Sidibé qui aurait comptabilisé une perte de 5.000Fcfa .

Le responsable de la direction 3 du second cycle, Brehima Koumaré, confirme le suivi du mot d’ordre par les enseignants dans son établissement. Pour lui, les apprenants viennent voir tous les jours, conformément aux instructions qu’ils ont reçues parce que «les cours peuvent reprendre du jour au lendemain». Et d’inviter les autorités à assumer. Il souligne qu’il est très difficile de travailler sans argent surtout pour un chef de famille.
Rappelons que cet arrêt de travail intervient à la demande des coordinations de la synergie des enseignants du District de Bamako pour protester contre le retard dans le paiement des salaires de janvier dernier.

Mohamed D. DIAWARA

Source : L’ESSOR

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