Une centaine « d’étrangers », dont des Maliens ont été arrêtés en Mauritanie à la suite des récentes élections présidentielles. Ces élections ont suscité cette semaine des manifestations à Nouakchott. Lors d’une conférence de presse, le ministre mauritanien de l’intérieur a évoqué « une main étrangère venue des pays voisins » en faisant allusion au Mali, au Sénégal et à la Gambie. Les autorités maliennes réfutent cette déclaration et avancent plutôt de « très bonnes relations entre les deux pays ».
Ces ressortissants maliens ont été arrêtés après des incidents entre manifestants et policiers dans la capitale mauritanienne et à Nouadhibou au Nord-Ouest du pays. Selon le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), des centaines autres ont été interpellés. Des faits survenus à la suite des élections présidentielles de ce dimanche 23 juin dans le pays.
Pour les autorités mauritaniennes, « il y a une main étrangère qui est derrière ces événements », évoquant un « plan de déstabilisation » du pays. Une déclaration qui visait les pays voisins dont le Mali, le Sénégal et la Gambie. D’ailleurs, les ambassadeurs de ces trois pays ont été convoqués par le ministre des Affaires étrangères mauritanien, Ismael Ould Cheick Ahmed. Celui-ci les a prescrits de demander à leurs ressortissants de « s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui perturbe l’ordre public en Mauritanie ».
Du côté du gouvernement malien, on dénonce « des accusations infondées » en indiquant que de « bonnes relations » existent entre les deux pays. Selon le service diplomatique malien à Nouakchott, l’ambassade du Mali s’investi pleinement pour la protection de ses ressortissants. Cependant, la représentant diplomatique demande aux Maliens vivant en Mauritanie de ne pas « s’immiscer dans les affaires internes du pays d’accueil ».
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne se dit « préoccupé » par la situation des Maliens en Mauritanie. Le CSDM affirme avoir appris que des « Maliens ont été victimes de violences policières ». Ces responsables invitent les autorités mauritaniennes à plus de retenue.
Studio Tamani