Trois jours après son adresse à la nation suite à l’attaque de la position de l’armée malienne à Indelimane, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rendu une visite de réarmement moral aux soldats à Gao. Cette visite, a fortement réconforté les troupes. Elle a été une occasion de galvanisation des troupes, qui sont désormais dans une stratégie d’offensive. Suite à des nouvelles mesures instruites par le président IBK lui-même, l’armée malienne est plus que jamais déterminée dans la défense de la patrie. Toute chose qui donne déjà des lueurs d’espoir. C’est le début d’un nouveau départ, qui mérite d’être soutenu !
Depuis l’avènement des crises au Mali, jamais l’armée malienne n’a été autant soumise à de rudes épreuves, tout autant tragiques que ces derniers mois. Pris au dépourvue, dans une guerre asymétrique, qui ne respecte aucun principe de règles conventionnelles de guerre, des soldats maliens tombent presque chaque jour sur le champ d’honneur.
Rien que pour la seule année de 2019, l’armée malienne avec toute la nation entière, a pleuré la mort de plus d’une centaine de soldats. Les attaques contre les camps de Boulkessy, Mondoro et récemment celui d’Indelimane ont interpellé à plus d’un titre la hiérarchie militaire avec en sa tête le chef suprême des Armées.
Ces derniers, malgré leurs efforts de recherche permanente et constante de solutions de sortie de crise font objet de critiques infondées, parfois même insensées. Ils sont le plus souvent taxés de ne pas pouvoir poser le bon diagnostic face à cette crise. Cela, comme si la loi d’orientation et de programmation militaire n’avait servi à rien pour l’armée malienne.
La situation est très grave, cela n’est qu’un secret de polichinelle. Mais de là, à remettre en cause la capacité de l’armée malienne et la volonté des plus hautes autorités, à relever le défi est une grosse erreur.
Pourtant, c’est à ce jeu auquel plusieurs observateurs se livrent. Ils estiment que l’armée malienne serait incapable de stopper l’hémorragie. Pour eux, il faut impérativement l’implication des forces étrangères pour mettre fin aux hostilités.
D’ailleurs, la visite de la ministre française des armées au Mali, s’inscrivait dans le cadre de l’annonce d’un déploiement de force étrangère européenne aux côtés des FAMAs, très bientôt. Certes, les forces étrangères soutiennent l’armée malienne, mais il ne faut pas se tromper d’indicateur d’appréciation. L’armée malienne est acteur principal de la défense du Mali, pas d’autre.
L’implication des forces étrangères n’assure en rien la fin de cette crise. « Les forces étrangères sont inefficaces… » a déclaré, la colonel Nema Sagara, dans les colonnes d’une presse intentionnelle. Pour elle, ce constat a été établi à la suite de l’attaque du camp d’Indelimane, quand l’armée malienne, a été laissée à son triste sort par la force Barkhane, malgré ses sollicitations pour un appui aérien.
D’ailleurs, l’attaque du camp d’Indelmane a poussé le chef suprême des armés à instruire à la hiérarchie militaire des mesures très fortes. « J’ai instruit des mesures fortes, notamment l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive, au niveau de relèvement du commandement opérationnel sur le terrain et à l’amélioration des conditions d’engagements de nos hommes » a déclaré le président IBK, dans son adresse à la nation.
Quelques jours après son discours à la nation, le président IBK, s’est rendu à Gao, le jeudi 07 novembre, pour visiter les troupes. Par cette visite, il voulait aussi se rassurer du début de la mise en œuvre de ses instructions. Heureusement, le ministre Dahirou Dembélé et ses hommes, ont su prêter une oreille attentive pour une application stricte sur le terrain des instructions du chef suprême des armées.
A l’issue de ses entretiens avec eux, le chef de l’Etat a constaté avec satisfaction un nouveau départ pour l’armée malienne. La mise en œuvre de la stratégie d’offensive a été donnée par des frappes dans les forêts de Tiguila et Molocana, secteur de Douna, commune de Mondoro dans la région de Mopti. « Nous avons constaté un grand dégât, qui a été commis sur l’ennemi » a déclaré le commandant de la zone de Défense N°6 Mopti, le colonel Amara Doumbia.
S’y ajoutent les offensives menées contre des positions jihadistes dans le cercle de Konna et environs. Où une base terroriste a été détruite, samedi par les Famas à Kouna, grâce à l’opération TIESABA. Le nouveau départ des Famas produit ses premiers résultats positifs contre l’ennemie.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut