Trafic de bulletins de salaire, détournement des salaires des militaires morts au front…, le député élu en commune IV du district de Bamako, Moussa Diarra, a fait des révélations fracassantes à l’hémicycle ce jeudi.
« Les primes et salaires des soldats mobilisés sur le théâtre des opérations sont souvent coupés. Certains soldats reçoivent deux bulletins de salaire. Sur le premier, le vrai salaire est mentionné mais sur le second, on constate qu’il manque au moins 70 000 francs CFA», tance le député Moussa Diarra. Ce jeudi, l’élu national était porteur d’une question orale adressée au ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gal. Dahirou Dembélé. Au menu: les difficultés matérielles, opérationnelles et tactiques de nos forces de défense et de sécurité.
Plus loin, le député élu en commune IV, Moussa Diarra, enfonce le clou et charge les services de la comptabilité de l’armée. D’après lui, les salaires de beaucoup de soldats tombés au front continuent d’être virés.
En réponse à ces préoccupations soulevées par le député, le ministre de la Défense, Dahirou Dembélé a affirmé ne pas avoir connaissance de ces faits. Cependant, pour lui, le traitement salarial des FAMa a connu une nette amélioration depuis 2013. Pour preuve, explique-t-il, la prime de risque est passée de 6000 francs CFA à 50 000francs CFA. S’agissant des cas de vol d’armes dans les casernes soulignés par le député Diarra, le patron de la Défense et des Anciens combattants a rassuré que les auteurs seront sanctionnés.
Par ailleurs, les débats ont porté sur l’apport des forces étrangères aux côtés des FAMa. Sur ce point, le ministre de la Défense, Dahirou Dembélé, a laissé entendre qu’elles sont là, en appui aux Forces armées maliennes, mais pas pour remplacer l’armée malienne.
«Je demande à tous de faire l’union sacrée derrière nos FAMa. J’invite les députés à aller sur le terrain, et à faire des propositions. Car vos soldats ont besoin de soutien et de réarmement moral», a plaidé le ministre de la Défense et des Anciens combattants. A l’en croire, aucun pays à lui seul ne peut faire face à ce fléau. Les forces étrangères sont là pour nous aider, il faut multiplier les traités et partenariats militaires pour aider notre armée. «Il faut plus de moyens pour remédier les maux qui minent notre armée ; et pour cela, on a besoin de partenaires dans la durée», a-t-il déclaré.
Solo Minta
Source Journal le Tjikan