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Arabébé, dans le cercle de Niafunké : Kidnappé, l’enseignant Bocary Kisso reste encore introuvable

Dans le cercle de Niafunké, région de Tombouctou, le directeur intérimaire de l’école fondamentale d’Arabébé, Bocary Kisso, a été victime d’un rapt. Même si les annonces attestent que l’enlèvement a eu lieu dans la matinée du mardi 15 octobre, le communiqué des syndicalistes retient que l’évènement a eu lieu dans la nuit du lundi au mardi. En tout état de cause, le corps syndical dit avoir condamné le kidnapping et exige le retour « immédiat » de leur collègue Kisso.

 

Suivant les témoignages reçus, les auteurs de l’enlèvement étaient venus sur des motos. Pour des raisons que personne ne saurait, pour l’instant, répondre, les ravisseurs ont obligé un collègue de l’incriminé (Bocary Kisso) à lui faire monter sur un engin à deux roues.

Selon nos informations, l’enseignant kidnappé occupe le poste de directeur intérimaire de cette école fondamentale d’Arabébé, une localité qui se trouve dans le cercle de Niafunké, région de Tombouctou. Ce village (Arabébé) est situé dans la commune de Soboundou, dans le cercle de Niafunké.

Il convient de se rappeler que, courant mois d’octobre dernier, des terroristes armés étaient venus en grand nombre dans cette localité du pays. De ce fait, les bandits armés, qualifiés de jihadistes, s’étaient introduits dans une mosquée. Leur programme visait à prêcher, d’après les témoignages recueillis, la proscription pure et simple de l’enseignement de l’école occidentale dans la localité. Par conséquent, ils ont, avant de prendre la tangente, attaqué une école, brûlé les salles de classe et les documents, et tiré sur les portes.

En l’occurrence, dans un communiqué publié hier mercredi 16 octobre par le secrétaire général Moustapha Guitteye, le bureau exécutif national du syndicat national de l’éducation et de la culture (BEN/SNEC) dit avoir appris avec consternation ce rapt comploté par des individus armés non identifiés entre Niafunké et Tonka dans la nuit du lundi 14 octobre.

Dans le présent communiqué, les syndicalistes cautionnent avoir condamné « sans réserve » ledit enlèvement. De la sorte, le corps syndical exige la libération « immédiate et sans condition » du collègue enseignant Kossi. En plus, le BEN/SNEC demande aux plus hautes autorités du pays de sécuriser les écoles et les enseignants dans les zones de conflit. Le communiqué prend fin par un appel à la prudence et à la vigilance des instituteurs du Mali.

Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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