Lors du traditionnel point de presse du ministre porte-parole du gouvernement du mercredi 2 mai, le ministre en charge de la Décentralisation, Alassane Ag Mohamed Moussa, a annoncé la révocation du maire de la Commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly, pour des faits qu’il juge graves. Ce, après sa suspension de trois mois.
Selon le ministre de la Décentralisation, les faits reprochés au maire de la Commune VI sont très graves. Car, près de 250 dispenses des taxes ont été accordées par le maire, sans passer par le conseil communal. A l’entendre, cette décision du maire a occasionné des pertes de plusieurs de millions de Fcfa. “On ne peut pas tolérer à un maire de gérer l’administration de l’Etat comme il le veut. Le maire doit être en mesure de collecter et de gérer les ressources générées par sa collectivité dans les règles de la bonne gouvernance. Une mairie n’est pas une entreprise privée où l’on doit faire tout ce qu’on veut”, a-t-il martelé.
Il convient de préciser qu’après seulement quelques mois à la tête de la mairie de la CVI, le gouvernement avait dans un premier temps prononcé une sanction de trois mois contre le maire Alou Coulibaly pour des faits de gestion peu orthodoxes. Le Ministre a également évoqué que le jeune avait inscrit une dame sur la liste de demande de visas des conseillers municipaux. Toute chose qui a été décelée par les agents de l’Ambassade de France. Quelques jours après la fin de cette suspension, le gouvernement à la faveur de son Conseil des ministres du mercredi 2 mai, vient de mettre fin à la fonction du maire (Urd) de la commune VI du district de Bamako.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali