Le jeune rappeur Mobjack séjournait depuis le 27 mars dernier en prison pour détention illégale d’arme à feu, violation de domicile et coups et blessures volontaires sur son rival Snipper, autre rappeur.
Mobjack s’était introduit par effraction chez Snipper à la tête d’une horde de gros bras tous prêts à le taillader à sang, au motif qu’il aurait injurié sa mère dans une de ses chansons à travers la tendance « clash ». Il fractura la tête de son vis-à-vis avec un coup de machette avant d’enlever son pantalon et le filmer nu. Plongé dans le coma et grièvement blessé, Snipper a été évacué à l’hôpital par les siens. Quand il reprit ses esprits, au lieu de riposter par la violence, il est allé porter plainte contre son agresseur à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Kalaban Coro. Le Lieutenant Allassane Traoré, commandant la Brigade territoriale de gendarmerie de Kalaban Coro convoqua Mobjack. Celui-ci se présenta et a reconnu les faits reprochés.
Une perquisition de sa chambre avait permis aux gendarmes de saisir un pistolet de guerre. Il fut aussitôt placé derrière les grilles pour les motifs évoqués plus haut. Et Snipper qui s’est acquitté d’une contravention pour avoir causé un trouble à l’ordre public a été relâché. Depuis lors, personne n’entendait plus parler de Mobjack.
Dans les semaines qui ont suivi, un autre rappeur du nom de Tal B, organisa une conférence de presse au carrefour des jeunes le jeudi 17 avril dernier pour « conscientiser » les jeunes à faire du Rap sans violence. Ensuite, accompagné de quelques rappeurs, ils présentèrent leurs excuses aux Maliens pour les insultes vulgaires qu’ils faisaient. Enfin, ils ont demandé l’élargissement de leur ami et collaborateur Mobjack.
Mais la faute commise par ce dernier était si grave qu’il fallait qu’il purge sa peine pour servir de leçon aux autres. Il aura purgé une peine de quatre mois car, il n’a recouvré sa liberté qu’en
fin juin dernier. Ces quatre mois passés dans le gnouf lui auront sûrement appris à mieux se comporter dans le futur.
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