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Après les violences, le Sénat congolais amende le projet de loi contesté

Le Sénat congolais a amendé vendredi le projet de loi électorale à l’origine de violences meurtrières dans le pays, mais l’opposition a accueilli cette évolution avec prudence.

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Les sénateurs de la RD Congo ont tenu compte des manifestations, réprimées dans le sang en début de semaine. Ils ont adopté à l’unanimité, vendredi 23 janvier, un amendement à l’article le plus litigieux du projet de révision de la loi électorale. En début d’après-midi, la commission paritaire réunissant des députés et sénateurs s’est réunie à huis clos pour parvenir à un texte de consensus afin de permettre le vote de la loi samedi, selon une journaliste de l’AFP.

Faute d’accord à la commission paritaire, l’Assemblée nationale aura le dernier mot.

Après les violences du début de semaine, qui ont fait au moins 12 morts à Kinshasa, le périmètre autour du Parlement restait bouclé par les forces de l’ordre. Mais la situation était calme dans la capitale et à Goma, grande ville de l’est du pays où des affrontements entre policiers et manifestants hostiles au président Joseph Kabila ont fait au moins un mort jeudi.

Le texte du Sénat modifie l’article ouvrant la possibilité d’un report de la présidentielle, censée avoir lieu fin 2016, ce qui permettrait à Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir à la présidence au-delà de la fin de son mandat. Actuellement, la Constitution lui interdit de se représenter.

Tel que voté par les députés, le projet de loi conditionne la tenue de la prochaine élection à l’achèvement du recensement général de la population. Celui-ci doit commencer cette année et, selon plusieurs analystes, pourrait prendre jusqu’à trois ans.

Jeudi soir, l’opposition, divisée, avait appelé à de nouvelles manifestations contre le pouvoir lundi dans tout le pays.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, a appelé ainsi à manifester “pacifiquement” jusqu’à ce que Joseph Kabila soit contraint de quitter le pouvoir.

De leur côté, les deux autres grands partis de l’opposition, l’Union pour la Nation congolaise (UNC) et le Mouvement de libération du Congo (MLC), exhortaient les Congolais à manifester en masse “à défaut du rejet” du projet de loi.

“Vote historique”

Vital Kamerhe, président de l’UNC, a néanmoins jugé “satisfaisant” le texte des sénateurs, tout en refusant de “crier victoire” du fait de l’incertitude régnant sur les résultats de la commission paritaire. Le mouvement des opposants au texte doit se réunir vers 18 h 00 (17 h 00 GMT) pour décider du maintien ou non de l’appel à manifester lundi.

“Nous avons été à l’écoute de la rue” et “pour cela (…) le vote d’aujourd’hui est un vote historique”, n’a pas hésité à déclarer le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo.

De lundi à mercredi, Kinshasa a été le théâtre de violences meurtrières ayant fait de 12 morts, selon le gouvernement, à 42, selon la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH). La situation s’est apaisée à partir de mercredi après-midi, mais la plupart des écoles de la capitale restaient néanmoins fermées vendredi.

Source: france24 Avec AFP

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