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Après les attaques de MONDORO et BOULKESSY : L’Armée reste déterminée à gagner la guerre, le Général-Ministre Dahirou Dembélé en première ligne

La nation malienne est sans doute meurtrie par le lourd bilan (38 morts) des attaques du 30 septembre 2019 à Mondoro et Boulkessy. Elle l’est autant que nos vaillants militaires. Mais, cela ne doit pas nous amener à douter de la capacité résiliente de notre Armée, de sa détermination à faire face aux multiples menaces dont notre pays semble être le point de convergence depuis une décennie. Bien au contraire, c’est plus que jamais le moment idéal pour lui renouveler notre confiance et notre soutien.

 

Au-delà de la douleur du coup porté à notre outil de défense, de l’amertume de la perte de ces dignes fils tombés sur le front de l’honneur et de la dignité, ce bilan lourd doit nous amener à prendre conscience que le prix à payer pour rebâtir notre Armée et stabiliser notre pays sera énorme.

Mais, l’Armée malienne ne cesse de prouver que la Nation peut compter sur elle. Dans un passé récent, les assaillants se seraient  installés à leur guise en vainqueurs dans les camps attaqués avant de s’en aller comme ils veulent. Mais, cette fois-ci, nos soldats ne leur ont pas donné le temps de «savourer leur victoire» en engageant une foudroyante contre-offensive.

Numériquement inférieurs et moins outillés, et malgré l’effet de surprise et la puissance de feu de l’ennemi (62 obus lancés sur un camp de 200m2 en quelques minutes), les FAMa ne se sont jamais avoués vaincus. Et cette rage est symbolisée par ce jeune Lieutenant qui, au camp des Gardes de Mondoro, a encouragé les autres militaires à faire face à l’ennemi. Sous une pluie de roquettes, il aurait dit à ses hommes de riposter de continuer à riposter puisqu’il n’y a plus de retraite possible. Grâce à son courage son dévouement  son engagement et sa détermination à combattre, les assaillants ont finalement battu en retraite après 4 heures de combat acharné. C’est pourquoi le poste de Mondoro n’a pu être occupé même une seule seconde, même si les FAMa en ont payé un lourd tribut.

A Boulkessy, nos militaires sont revenus à l’attaque plus que jamais déterminés de mériter non seulement la confiance de la patrie, mais aussi pour honorer la mémoire des nombreux soldats anonymes qui ont perdu la vie lors des attaques macabres contre les forces armées et de sécurité.

Et les pertes infligées aux assaillants sont assez édifiantes pour prouver la capacité  de riposte  de notre armée dont la montée en puissance est indiscutable. Nous savons aussi que ses pseudos jihadistes n’ont pas l’habitude de tourner le dos à leurs compagnons tombés lors des attaques. Les corps sont généralement ramassés et jetés dans des pickups avant de se replier.

Mais, à Boulkessy, ils n’ont pas eu le temps de ramasser les «Moudjahidines» envoyés en enfer par les soldats maliens. Selon des sources concordantes, au moins 25 éléments terroristes ont été tués et une trentaine autres grièvement blessés. Mais, vu la débandade qui a suivi la contre-offensive de l’armée malienne (soutenue dans les airs par Barkhane), on peut croire que le bilan humain et logistique est sans doute plus élevé que d’habitude.

Le temps de l’union sacrée pour un soutien fort aux FAMa

Une vigoureuse riposte qui symbolise le nouvel état d’esprit de nos soldats déterminés à ne plus laisser aucun millimètre du territoire aux ennemis de la République. Un état d’esprit incarné par le ministre de la Défense et son Chef d’Etat-major général (CEMGA), respectivement les Généraux Ibrahim Dahirou Dembélé et Abdoulaye Coulibaly, qui ont abandonné les bureaux climatisés depuis leur nomination pour le terrain.

C’est ainsi qu’on voit rarement le ministre de la Défense et des Anciens combattants dans les cérémonies protocolaires. Avec son CEMGA, ils sont quotidiennement sur la ligne de front pour guider et galvaniser les troupes.

Ainsi, dès l’annonce de l’attaque simultanée des postes de sécurité de Boulkessy et de Mondoro le Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé, accompagné du Général de Brigade Abdrahamane Baby (CEMGAA), s’est rendu à Sévaré pour évaluer la situation sécuritaire. Et après l’entrée des éléments du Bataillon autonome des forces spéciales à Boulkessy, le jeudi 3 octobre 2019, il a été dans ladite localité et ensuite à Mondoro pour constater l’ampleur des dégâts et réorganiser la stratégie de défense de ces postes de sécurité.

C’est aussi le lieu de saluer nos «amis Français» qui, pour une fois, ont été à la hauteur de nos attentes en mettant les moyens aériens au service des troupes au sol. Il est maintenant souhaitable que, en attendant que les FAMa développent une vraie expertise en la matière, que Barkhane les assiste constamment et loyalement dans le domaine du renseignement militaire. Si la France veut réellement aider les pays sahéliens à combattre le terrorisme, elle peut déployer aujourd’hui des drones armés dans certaines zones sensibles comme aux frontières Mali-Burkina-Niger-Mali.

En tout cas, nous n’avons aujourd’hui aucune raison de douter de notre Armée car, comme l’a si pertinemment Twitté le ministre de la Communication/Porte-parole du gouvernement, «quand une Armée fait face à une guerre asymétrique, quand elle doit combattre l’ennemi qui n’a pas de visage, la victoire devient difficile». Et, a-t-il ajouté, dans «une situation où tous ceux qui fréquentent le soldat en agneau le jour peuvent se transformer en lion la nuit pour le dévorer, chacun doit s’interroger».  Pas sur l’engagement de nos soldats et leur capacité à défendre l’intégrité du territoire national, sur les alliances en cours, la vraie identité des assaillants et les enjeux réels.

Face  à l’ampleur de la menace, notre Armée nationale ne doit être l’objet d’aucune spéculation politique, mais d’une attention nationale. Une armée forte est aussi celle qui sent dans son dos, à tout moment, le souffle d’une nation unie et soudée !

Moussa Bolly

SourceLe Matin

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