Les leaders du Mouvement du 5-Rassemblement de forces patriotiques (M5-RFP) ont animé, vendredi, un meeting à la Place de l’indépendance, à Bamako, au cours duquel Choguel Kokalla Maiga, membre du Comité stratégique du mouvement, a appelé de tous ses vœux « une transition civile » pour « un Mali nouveau ».
Dans une longue intervention, il a fustigé l’attitude de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui a imposé au Mali des sanctions économiques. Selon lui, d’autres conventions internationales, ratifiées par le Mali, interdisent la fermeture des frontières à un pays continental.
Après deux mois de lutte politique à travers meetings, tractations et réunions stratégiques, le M5-RFP estime que le combat est gagné. Mardi dernier, un groupe de militaires ont, à partir de la garnison de Kati, mené et réussi un coup d’État.
Dans la foulée, des personnalités de premier rang du régime déchu sont mis aux arrêts, y compris le président Ibrahim Boubacar Keita et le Premier ministre d’alors Boubou Cissé ainsi que certains ministres. Les arrestations se poursuivent, selon les médias locaux.
C’est dans cette ambiance d’euphorie que le M5-RFP, mouvement de contestation animé par des religieux (l’imam Mahmoud Dicko) et des politiques (Choguel Kokalla Maiga, Montaga Tall, Cheick Oumar Sissoko …), a « fêté la victoire » vendredi.
AC/MD
(AMAP)