C’est la toute première fois, depuis la signature de l’accord de paix d’Alger que les membres de la coordination du mouvement de l’Azawad (CMA) entrent dans le gouvernement malien. Par rapport à la nomination des membres de la CMA, Pr Clément DEMBELE estime que les groupes armés ont compris que le Mali est indivisible ; donc ils sont les bienvenus mais cela ne doit pas occulter la justice car beaucoup de civils sont morts pendant la guerre. « Je salue l’entrée de Mossa Ag HATAER dans le gouvernement parce qu’ils ont enfin compris qu’on ne peut pas diviser le Mali. Ils ont en fin compris qu’ils ont intérêt avec les autres Maliens. L’Azawad est imaginaire » a affirmé le président de la PCC. Par rapport au choix des membres du gouvernement de Transition, Pr Clémént DEMBELE pense que tout le monde ne peut pas être ministre.
On peut construire le Mali sans pour autant être ministre. « Il est difficile de féliciter les membres du gouvernement de Transition tant qu’ils n’ont pas commencé à travailler car l’être humain change du jour au lendemain. On ne peut pas juger un célibataire tant qu’il ne se marie pas » a-t-il souligné
Il a déclaré aussi : « Les membres de ce gouvernement n’ont pas encore déclaré leurs biens. Qu’ils déclarent leurs biens d’une manière transparente, pas dans les enveloppes. Je vais envoyer un courrier à Bah N’DAW qu’il déclare ses biens. Je prends les Maliens en témoin. Bah N’DAW ne devrait pas attendre trois jours après son investiture sans déclarer ses biens. Je ne comprends pas pourquoi jusqu’à présent Bah N’DAW ne les a pas déclarés. C’est inconcevable. Qu’est ce qu’il attend pour le faire ? A-t-il quelque chose à cacher au peuple malien ? S’il ne le fait d’ici la semaine prochaine, je vais lui envoyer une lettre. Tout le Mali sera mon témoin ». Aussi, demande-t-il au Président de la Transition de dire au procureur anticorruption d’ouvrir une enquête sur la loi d’orientation des militaires. « Après cela, nous dirons que la Transition a été une réussite » a conclu le président de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage.
YOUSSOUF KONATE
Source : le soir de bamako