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Après 25 années de mise en œuvre de la règlementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides Le comité sahélien des pesticides fait le bilan

L’hôtel Salam a abrité le vendredi 29 novembre dernier la cérémonie de célébration du jubilé d’argent du comité sahélien des pesticides (CSP) placé sous le thème  » 25 années de mise en œuvre de la règlementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides : bilan et perspectives. Ce, sous la haute présidence du ministre de l’agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar en présence du secrétaire exécutif du CILSS, Dr Djimé Adoum, du directeur de l’institut du sahel (INSAH), Dr Mohamed Abdellahi Ebbe et d’autres personnalités.

 

Selon  le secrétaire exécutif du CILSS, dans les années 1980 et 1990, les pays membres du CILSS pour faire face aux différentes invasions acridiennes et aux autres problèmes phytosanitaires auxquels ils étaient confrontés, ont fait recours à la lutte chimique avec des pesticides contenant des substances actives de différentes natures, dont des polluants organiques persistants.

Face à cette situation de nature à polluer pendant longtemps notre environnement déjà fragile, avec de forts risques de nuire à la santé des populations et aux faibles capacités des Etats pris individuellement d’assurer une bonne gestion de ces pesticides et de leurs conséquences environnementales et sanitaires, les 9 Etats membres du CILSS d’alors, ont adopté en 1992, la règlementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides.

Cette règlementation mise à jour en 1999 dont le but est de permettre aux Etats membres du CILSS de mettre en commun leurs ressources aussi bien humaines, matérielles que financières pour assurer une bonne évaluation de la qualité des pesticides avant leur autorisation, est selon Dr Djimé Adoum, à l’origine de la création du comité sahélien des pesticides pour assurer sa mise en œuvre.

A l’en croire, au cours de ses 25 années d’existence, le comité sahélien des pesticides a contribué à prévenir, les 9 pays membres du CILSS signataires de cette règlementation commune, contre l’augmentation des effets néfastes pour la santé et l’environnement, les pesticides dont certains sont considérés comme extrêmement dangereux.

Au cours de ces 25 années de fonctionnement, plusieurs formulations de pesticides à base de 11 substances actives dont l’utilisation, par les populations sahéliennes, n’est pas sans conséquences pour la santé des populations et l’environnement au sahel ont été refusés à l’homologation par le CSP ou ont vu leurs autorisations annulées à la suite de la publication par le CILSS de 11 décisions d’interdictions de pesticides. 9 de ces décisions prises par le CSP ont été notifiées par les pays membres du CILSS signataires de la règlementation commune à des instances internationales, notamment à la convention de Rotterdam qui en a endossé 4  comme produits devant faire l’objet d’information et de consentement préalables par les Etats avant leur mouvement au niveau international.

Malgré les acquis enregistrés par le CILSS en matière de gestion des pesticides, force est de constater, selon Dr Adoum, que malheureusement de nombreux produits non homologués continuent de circuler et pullulent encore dans les marchés des pays membres du CILSS. Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, a saisi l’occasion pour inviter les partenaires techniques et financiers à apporter leurs appuis au CILSS, à la CEDEAO et à l’UEMOA ainsi qu’à leurs Etats membres, dans le cadre du processus régional d’harmonisation des règles régissant l’homologation et la gestion des pesticides pour une gestion rationnelle des pesticides. Gage d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable et d’une protection de la santé des populations et de l’environnement dans l’espace CEDEAO-UEMOA-CILSS.

Cette cérémonie, marquant la célébration du  jubilé d’argent du CSP, offre l’occasion selon le directeur de l’INSAH  de faire le bilan des 25 années de mise en œuvre de la réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides, d’en tirer les leçons et d’examiner les perspectives futures.

Ramata S. Kéita

Source: l’Indépendant

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