Cette décision, si elle est confirmée dans le cadre de l’adoption du nouveau mandat de la Minusma, serait l’aboutissement du travail initié par le gouvernement malien depuis décembre 2021 pour déconstruire toutes les bases juridiques de la présence française, selon certains observateurs. Pour rappel, depuis 2013, la France fonde juridiquement sa présence militaire au Mali sur la demande d’assistance du gouvernement malien et sur l’autorisation implicite donnée par le Conseil de sécurité des Nations unies à travers le mandat de la Minusma.
Se prononçant sur le renouvellement du mandat de la Minusma, le ministre Diop a indiqué que le Mali juge essentiel de le centrer sur la protection des populations civiles et l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. « Le Mali juge à cet égard indispensable de mieux définir la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique, a laissé entendre le ministre Diop, avant de demander que « le mandat de la Minusma prenne obligatoirement en compte la montée en puissance des forces maliennes, qui sont désormais en première ligne face aux groupes terroristes ». Car, à en croire le chef de la diplomatie malienne, cette monté en puissance des FAMa avait produit des résultats probants sur le terrain dont la neutralisation d’importants membres de katibats terroristes, la récupération des matériels, la libération des localités du joug des terroristes, la destruction des sanctuaires terroristes et le retour de populations déplacées.
Agoumour
Source: Le Démocrate- Mali