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Appel à la démission de SBM : A qui profite le chaos ?

Jamais un Chef de Gouvernement n’a fait l’objet de contestations de part et d’autre. Que l’on soit religieux, politique, les appels à la démission du PM se multiplient et ne s’affaiblissent pas. Mais, le hic est que, dans leurs appels, ces frondeurs n’avancent aucune raison valable pour justifier leur appel. Chose qui fait craindre le chaos originel au pays qui fait face ces derniers temps à une insécurité criarde.

«Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage », dit l’adage. Le Chef du Gouvernement vit ces instants de rage par ceux-là qui ne veulent pas le sentir. Ils réclament à cor et à cri son départ de SBM de la Primature tout en lui faisant porter le chapeau de la crise sécuritaire que vit le pays. Pis, ces appels viennent en premier lieu, des leaders religieux mal en point avec le Président de la République et cela au sortir de la présidentielle de 2018. Les politiciens les ont emboité le pas en réclamant eux aussi son départ. Le hic est que les frondeurs viennent du RPM, le parti au pouvoir dont le Président fondateur du RPM l’a nommé à la primature. Les Parlementaires frondeurs du RPM ont déposé une motion de censure contre le PM pour l’éjecter du fauteuil.

Pourquoi toutes ces frondes contre le PM nommé par le Président de la République ? Que veulent créer au pays ces frondeurs dans un pays en proie à une insécurité chronique ? Ont-ils mesuré l’ampleur de leurs actions au cas où ils obtiendraient la tête du Chef du Gouvernement ?

Ce sont là des questions qui taraudent les esprits des Maliens épris de paix, surtout ceux qui vivent dans les zones en conflit. L’intrusion des Religieux dans la vie politique n’est pas de nature à créer la quiétude au pays dans la mesure où les deux éléments ne font pas bon ménage.

En écoutant, ces Religieux, on a l’impression qu’ils veulent le bonheur de ce pays. Loin s’en faut. Religion et politique ne font pas bon ménage. L’Histoire nous l’a démontré dans le passé. En cédant aux doléances de ces Religieux, on crée un chaos originel qui coute cher aux futurs Dirigeants. Pire, les leaders religieux qui s’agitent pour le départ de SBM ne sont pas en odeur de sainteté avec leurs coreligionnaires. Les différentes manifestations organisées par ces leaders ont montré à suffisance les divergences de points de vue existant entre ces leaders religieux. Pendant qu’une frange sous la houlette du Président du HCIM sortant et son Lieutenant le Chérif de Nioro du Sahel, a opté pour une grande marche de protestation, une autre dirigée par Seïd Ousmane Chérif Madani Haïdara, a opté pour une prière pour le retour de la paix au pays. Entre les deux tendances, la Communauté musulmane est partagée. Il faut une position conciliante pour sauver les meubles de s’écrouler, telle la tendance qui prévaut actuellement.

Les Députés frondeurs ne finissent pas de surprendre avec leur motion de censure. Eux qui sont dans l’illégalité veulent poser d’actes légaux de destitution d’un Chef de Gouvernement nommé par un Président réélu. Le ridicule ne tuant pas au Mali, ces frondeurs peuvent se donner en spectacle en introduisant une motion de censure contre un Gouvernement légitime.

Selon des indiscrétions, le camp du PM reste serein quant à l’issue de ce vote sanction. Leur sérénité est d’autant perceptible qu’aucun partisan du PM ne s’agite. Ce qui fait penser à des batailles judiciaires entre députés illégitime et gouvernement légitime mis en place par un Président légitime.

Un autre point d’achoppement est de savoir les relations existant entre les Députés frondeurs issus du parti au pouvoir et le Président de la République. La question mérite d’être posée que le Responsable a réitéré sa confiance à son PM lors du Conseil des Ministres extraordinaire tenu au lendemain du carnage d’Ogossagou dans le Cercle de Bankass. C’est pour dire à quel degré le chaos se prépare au pays. Les populations à la base sont inquiètes de l’issue de ces guerres de tranchées entre les chercheurs de places et les sauveurs de meubles. Le premier Responsable se trouve entre le marteau et l’enclume.

Ambaba DE DISSONGO

Source: L’Observatoire

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