L’hôtel Olympe de Bamako a servi de cadre, ce jeudi 1er novembre 2018, à une cérémonie de débat public autour du projet de loi de finances 2019. Cette grande rencontre a été organisée par le Groupe de suivi Budgétaire (GSB). Elle a enregistré la présence de plusieurs grandes personnalités et notamment d’un représentant du Budget national, ainsi que du coordinateur de la cellule de la CSLP.
Dans le but d’apporter une analyse impartiale visant à une meilleure compréhension du projet de loi de finances 2019, le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) a organisé, ce jeudi une grande cérémonie de présentation et de débat sur ce projet. C’est dans ce cadre que le directeur du GSB, Tiémoko Sangaré, a tenu à exprimer toute sa joie face à ce travail de titan que viennent d’exécuter son équipe : « C’est un plaisir pour le GSB d’apporter sa pierre de touche à ce projet de finance 2019 ».
Quant à Moussa Diarra de Mali -SNGP, il précisera que cet exercice ne peut que renforcer la démocratie. À partir de ses analyses sur ledit projet, le GSB fait des constats qui pourraient être considérés comme des incohérences, notamment la baisse des recettes fiscales du projet de loi de finances 2019 par rapport aux années précédentes, des augmentations au sein des ministères et/ou des institutions de plus de 61% au sein de la Présidence de la République, de plus de 18% au ministère de la Défense et des Anciens combattants, de plus de 12% au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, de plus de 59% à la Sécurité d’État et de plus de 25% au ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne. Des diminutions sont constatées au sein d’autres ministères comme celui de l’Education, de la Santé et de l’hygiène publique et celui de l’Agriculture.
Au titre du transfert des compétences aux collectivités, seuls 21% seront transférés. Cela est loin des 30% prévus par l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, remarquent les experts du GSB. Des analyses du crédit de paiement pour les salaires de la Fonction publique, il ressort un écart de 120 milliards de vide. Suite à tous ces constats, une quarantaine (44) de questions a été posée aux membres du gouvernement afin qu’ils y apportent des éclaircissements.
Quant à s’agir des raisons de la diminution des recettes de 2019, le représentant du Budget, M. Sissoko, explique que cela relève du fait que certains marchés circonstanciels n’ont pas été attribués cette année.
De son côté, M. Maiga, coordinateur de la cellule de la CSLP, a mentionné que cette note n’est pas simplement analytique, mais c’est plutôt un questionnaire relevant de la bonne compréhension de la loi de finances 2019. « Le budget n’est pas un exercice isolé, mais se situe dans un cadre macro-économique », a-t-il laissé entendre. Les évolutions dans ce cadre impactent sur beaucoup de points dans un projet de finance. M. Maiga invite alors à revoir le point de la note analytique qui affirme que l’État n’investit un franc dans le secteur de la nutrition. Il justifie ce point en faisant référence à la présence des cantines scolaires.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays